Cinéma : « Un avant-poste du progrès », véritable charge contre le colonialisme

Les quelques mois qu’il a passés en Afrique en 1890 ont inspiré à Conrad des textes qui ont marqué l’histoire de la littérature, dont le célèbre Au cœur des ténèbres et la nouvelle Un avant-poste du progrès. Si le premier a inspiré plusieurs œuvres du septième art, en particulier Apocalypse Now, de Francis Ford Coppola, le second n’avait encore jamais été adapté au cinéma.

Un avant-poste du progrès, de Hugo Vieira da Silva. © DR

Un avant-poste du progrès, de Hugo Vieira da Silva. © DR

Renaud de Rochebrune

Publié le 17 mai 2017 Lecture : 0 minute.

Cinéma Christa dans le quartier de Pâtes d’Oie à Dakar, le 26 mars 2013. © Photo de Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
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Septième art : quand l’Afrique fait son cinéma

Alors que s’ouvre le Festival de Cannes, dans le sud de la France, la production africaine apparaît toujours comme le parent pauvre de l’industrie cinématographique mondiale. Pourtant, avec les moyens qui sont les siens, le continent fait preuve d’une inventivité remarquable, parfois à rebours des canons internationaux. Et si c’était là sa chance ?

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Pour relever le défi, le Portugais Hugo Vieira da Silva a choisi de raconter sous forme théâtrale le vécu de deux colons venus gérer un comptoir au Congo. Une véritable charge contre le colonialisme portugais, rarement évoqué jusqu’ici, qui montre comment les deux hommes, aussi incapables que peu désireux de comprendre les habitants et leurs croyances, vont sombrer dans une sorte de folie. La beauté des images et la qualité des dialogues compensent l’aspect quelque peu hermétique du propos qu’implique sans doute le choix de tout montrer à travers les yeux des colons.

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