Ancien conseiller spécial de Blaise Compaoré et ex-négociateur de l’ombre dans plusieurs dossiers relatifs à des prises d’otages au Sahel, le Mauritanien Moustapha Limam Chafi, 56 ans, qui vit en exil entre Rabat et Abidjan depuis la chute de l’ancien président burkinabè, fin octobre 2014, réapparaît après un long silence.
Dans un entretien accordé début mai au site mauritanien rmibiladi.com, proche de l’opposition, Chafi dit tout le mal qu’il pense du président, qualifié par lui de « premier entrepreneur de Mauritanie » et de « réplique améliorée de Bébé Doc ».
Visé par un mandat d’arrêt émis par les autorités de son pays, ce sulfureux personnage de roman, qui fut proche de Mouammar Kadhafi, de Laurent-Désiré Kabila et de Guillaume Soro, n’a manifestement pas apprécié que l’ambassade de Mauritanie en Côte d’Ivoire ait, sur instructions de Nouakchott, refusé de l’inscrire sur les listes d’état-civil.
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Un « privilège » qu’il partage avec un autre opposant notoire au régime, l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, installé lui aussi au Maroc et avec lequel Chafi dit entretenir des rapports « affectifs et respectueux ».
Tout à son réquisitoire, Chafi va jusqu’à soupçonner le président mauritanien d’avoir passé un accord avec les groupes jihadistes pour épargner son pays.
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