Quelle place pour le livre au Maroc ?

Kenza Sefrioui et Anouk Cohen sont des spécialistes bien connues de la production éditoriale marocaine.

Un étalage de livres. © Ines Rodriguo/cc/wikipédia

Un étalage de livres. © Ines Rodriguo/cc/wikipédia

CRETOIS Jules

Publié le 26 mai 2017 Lecture : 1 minute.

La première publie Le Livre à l’épreuve dans la jeune maison d’édition qu’elle a cofondée en 2012. Elle y analyse la place de la censure, le « rapport scolaire et utilitaire au livre » et le rôle des pouvoirs publics dans sa diffusion. Si le constat peut pousser au pessimisme, elle clôt son ouvrage en relatant des expériences fraîches et novatrices d’acteurs originaux qu’elle appelle « nouveaux passeurs de livres », comme autant de pistes de réflexion.

Enquête ethnographique

Quant à Anouk Cohen, elle propose une enquête ethnographique avec Fabriquer le livre au Maroc, un travail universitaire plus étoffé et moins militant. Les « lieux du livre », terrasses de kiosquiers, librairies, sont analysés, tout comme la course aux subventions qui transforme les éditeurs en politiques. Les deux chapitres consacrés à la littérature carcérale, majeure au Maroc, et celui, très original, consacré au Coran intéresseront un public plus large.

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Le Livre à l’épreuve. Les failles de la chaîne au Maroc, de Kenza Sefrioui, En toutes lettres, 100 pages, 13 euros.

Fabriquer le livre au MarocAnouk Cohen Karthala, 416 pages, 32 euros.

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