Mutineries en Côte d’Ivoire : qui sont les 8 400  soldats qui défient régulièrement le pouvoir depuis 2014 ?

Cagoule sur la tête, arme à la main, prêts à défier le pouvoir en place, ils ont conservé les réflexes des rebelles qu’ils ont été. Depuis 2014, ils se sont mutinés à trois reprises, fragilisant chaque fois un peu plus le pays.

Seule une partie des ex-rebelles des Forces nouvelles ont pris les armes, mais le mouvement s’est vite radicalisé. © ISSOUF SANOGO/AFP

Seule une partie des ex-rebelles des Forces nouvelles ont pris les armes, mais le mouvement s’est vite radicalisé. © ISSOUF SANOGO/AFP

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Publié le 26 mai 2017 Lecture : 1 minute.

Ces soldats appartiennent pourtant à l’armée régulière ivoirienne, dans laquelle ils ont été intégrés en vertu de l’accord de Ouagadougou. Conclu en 2007 entre le président Laurent Gbagbo et le chef des Forces nouvelles, Guillaume Soro, dont les troupes contrôlaient depuis 2002 le nord de la Côte d’Ivoire, ce texte prévoyait l’intégration de 8 400 rebelles dans l’armée dès 2009. Un processus qui n’a été formalisé qu’en 2011. Ce délai est à l’origine de leurs revendications actuelles : la somme de 12 millions de F CFA correspond en effet pour partie (5 millions de F CFA) à deux années de salaire, les 7 autres millions étant présentés comme une contribution à l’achat d’une maison. Cette prime, jurent-ils, leur avait été promise avant l’offensive victorieuse sur Abidjan qui a mis fin à la crise postélectorale.

Au terme d’un premier profilage, ce sont les anciens chefs militaires des Forces nouvelles qui avaient opéré le tri parmi leurs 80 000 hommes. Mais, au fil du temps, les liens se sont distendus entre les hommes de troupe et des officiers au train de vie devenu parfois ostentatoire.

Avant de prendre les armes, nombre d’entre eux étaient de petits commerçants

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Alors que la contestation était générale en janvier, elle ne concernait cette fois que 30 % à 50 % des effectifs. « Beaucoup avaient finalement renoncé à leurs revendications », explique un ancien cadre de la rébellion.

« Avant de prendre les armes, nombre d’entre eux étaient de petits commerçants. Souvent peu alphabétisés, et n’ayant reçu quasi aucune formation militaire, ils ont en fait très peu combattu », affirme un expert des armées, pour lequel « ils semblent parfois plus miliciens que soldats ».

Quoi qu’il en soit, en janvier comme en mai, ils ont fait preuve d’une grande détermination, se radicalisant et s’organisant à mesure que le gouvernement haussait le ton.

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