Cinéma : « Ali, la chèvre et Ibrahim », un road trip philosophique en Égypte
À lire et à relire (en se pinçant) le synopsis d’Ali, la chèvre et Ibrahim, on croit d’abord avoir affaire à un sombre nanar. Il y est question d’Ali (interprété par Ali Sobhy), jeune homme jovial et un peu simple d’un quartier populaire du Caire, amoureux d’une chèvre dénommée Nada qu’il considère comme sa fiancée.
Quant à Ibrahim (Ahmed Magdy), un voisin, il souffre d’acouphènes, et est convaincu que ses troubles sont dus à une malédiction. Suivant les conseils d’un guérisseur, ce trio improbable se lance dans un voyage à travers l’Égypte pour échapper aux souffrances et à la folie.
Au lieu du nanar attendu, c’est un conte philosophique remarquable qui attend le spectateur. Ce long-métrage, le premier du trentenaire cairote Sherif El Bendary, est d’abord une réflexion sur la violence de la société égyptienne post-révolution.
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Une société en proie à l’oppression policière, au brigandage, au désespoir, qui condamne ses habitants à la démence. Avec beaucoup d’humour, et un travail remarquable sur la bande sonore, le réalisateur célèbre la famille, l’amitié, la musique… et finit par nous rendre amoureux de sa petite chèvre !
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