Tunisie : pourquoi il était temps d’arrêter l’homme d’affaires Chafik Jarraya

Dans le collimateur des autorités tunisiennes depuis des semaines, l’homme d’affaires Chafik Jarraya, qui n’a jamais caché ses liens étroits avec l’islamiste Abdelhakim Belhadj, ex-gouverneur militaire de Tripoli et actuel chef de la faction Fajr Libya, est poursuivi par le tribunal militaire pour atteinte à la sûreté de l’État.

Des policiers tunisiens en 2015 à Tunis, en Tunisie. © Ali Ben Salah/AP/SIPA

Des policiers tunisiens en 2015 à Tunis, en Tunisie. © Ali Ben Salah/AP/SIPA

Publié le 6 juin 2017 Lecture : 0 minute.

Le 26 mai 2017, lors d’une manifestation de soutien au Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, à Tunis. © Riadh Dridi/AP/SIPA
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Corruption en Tunisie : l’opération « mains propres » de Youssef Chahed

Lancée en mai dernier, la vaste opération anticorruption lancée par le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a débouché sur plusieurs arrestations de personnalités issues du monde politique, des médias ou du secteur des affaires.

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Selon des sources sécuritaires égyptiennes, des informations alarmantes, recueillies par leurs agents opérant sous couverture en Libye, ont précipité son arrestation. Ils auraient enregistré de nombreuses communications entre Jarraya et des milices libyennes armées, plus particulièrement celles basées à Misrata. Transmises aux services tunisiens, elles auraient révélé la préparation d’attaques sur le sol libyen, susceptibles, dixit Belhadj, de « créer un climat d’anarchie pouvant embraser la Tunisie et se propager à l’Algérie ».

Lors d’un entretien en marge du sommet américano-arabe de Riyad, le 21 mai, Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, aurait alerté Béji Caïd Essebsi, son homologue tunisien. Deux jours plus tard, Jarraya était appréhendé.

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