Quand Ismaïl Omar Guelleh est entré dans la police française

Le futur président djiboutien n’a pas encore 18 ans en 1964. Il vient de terminer le collège et a décidé de se lancer dans la vie active. Une lettre de recommandation de Hassan Gouled Aptidon, alors ministre de l’Enseignement, lui permet de s’inscrire au concours ouvert par l’administration coloniale pour un poste d’inspecteur stagiaire à la Sûreté du territoire.

Ismaïl Omar Guelleh au palais présidentiel de Haramous, le 14 mars 2017. © Vincent Fournier/JA

Ismaïl Omar Guelleh au palais présidentiel de Haramous, le 14 mars 2017. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 21 juin 2017 Lecture : 1 minute.

Illustration Laurent Parienty pour JA © Illustration Laurent Parienty pour JA
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Les secrets de jeunesse des présidents africains

Avant de devenir des chefs d’État, les présidents africains ont vécu des expériences, parfois très surprenantes, qui ont pu avoir un effet déterminant sur la suite de leur parcours.

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Première conséquence de son nouveau statut, Ismaïl Omar Guelleh (IOG) peut quitter sa maison en bois du Quartier 4 pour un appartement en dur dans le tout nouveau Quartier 7 et troquer son vélo pour une Suzuki 125 cc. Il passe la majeure partie de ses dix ans de carrière policière dans les services de l’immigration, sous les ordres d’un Français, l’inspecteur principal Bérand, ancien des Forces françaises libres. IOG mène alors essentiellement des enquêtes d’état civil pour l’attribution de la citoyenneté française.

Premier inspecteur autochtone dans la Police de l’air et des frontières

En 1971, il est promu au grade d’inspecteur et rejoint les rangs de la police judiciaire, dont la mission est essentiellement de réprimer les activistes politiques. IOG n’y reste que quelques mois, avant de retourner dans son service d’origine, pour devenir, en 1972, le premier inspecteur autochtone dans la Police de l’air et des frontières (PAF). Soupçonné de transmettre des informations à la mouvance indépendantiste, IOG est suspendu de ses fonctions en 1974. Sa carrière politique peut alors démarrer, dans l’ombre du « père de la nation », Hassan Gouled Aptidon.

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