À six ans, Mahamadou Issoufou manque d’être renvoyé de l’école
C’était en octobre 1958 à Illéla, dans la région de Tahoua, dans le sud du Niger. Quelques semaines plus tôt, le futur président nigérien a fait le chemin avec son père, Oumarou Issa, depuis son village de Dandadji, pour commencer ses classes à « l’école du Blanc ».
Les secrets de jeunesse des présidents africains
Avant de devenir des chefs d’État, les présidents africains ont vécu des expériences, parfois très surprenantes, qui ont pu avoir un effet déterminant sur la suite de leur parcours.
Sa mère, Halima, n’était pas d’accord, mais le paternel, qui veut voir son fils devenir gouverneur, a tenu bon. Sauf qu’à peine les cours commencés, l’administration juge qu’il y a trop d’élèves et décide d’en renvoyer une partie… dont le jeune Issoufou. Le directeur de l’école, Sabo Boukari, intervient in extremis pour garder le petit garçon. « Sans lui, j’aurais certainement connu le sort de ces milliers de jeunes qui ont cherché le salut dans l’exode », avouera plus tard le président nigérien à son biographe, Abdouramane Harouna. Mahamadou Issoufou conservera une grande reconnaissance envers son ancien directeur, devenu ministre du premier président du Niger, Hamani Diori.
Un élève peu bavard, presque timide, et assurément très brillant
Sur le coup, le petit garçon est sans doute moins ravi. C’est un élève fugueur que son père finira par convaincre de rester en cours en envoyant de l’argent à deux commerçants des environs de l’école, chez qui le jeune Issoufou pourra puiser sucreries et gourmandises. Il deviendra, selon le directeur de son collège, « un élève peu bavard, presque timide, et assurément très brillant ».
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