Musique : Et il est comment le dernier…… Vieux Farka Touré ?

Rock, définitivement rock ! Tout en gardant une oreille dans la musique traditionnelle malienne, Vieux Farka Touré confirme son style avec Samba, en élargissant son horizon. Enregistré en live à New York, l’album comporte 10 compositions originales autour des thèmes de la famille et de la nature. Un condensé d’énergie, de riffs ravageurs et de groove dont le virtuose de la six-cordes a le secret.

Samba, Vieux Farka Touré, Woodstock Sessions © DR

Samba, Vieux Farka Touré, Woodstock Sessions © DR

Aïssatou Diallo.

Publié le 18 juin 2017 Lecture : 1 minute.

Sur son premier album, Vieux Farka Touré, en 2006, l’artiste rendait hommage à son père, Ali, légende du blues malien, tout en laissant entendre des influences occidentales. Avec ce cinquième opus, le chanteur-compositeur que l’on surnomme parfois le Jimi Hendrix du Sahara confirme, à 36 ans, sa voie singulière.

Les traditionalistes se retrouveront dans les percussions de la calebasse et les notes du ngoni, les autres seront séduits par les guitares électriques et basses résolument rock. Malgré les hybridations, l’album reste cohérent, avec pour fil rouge la voix puissante du Malien et les accents de sa six-cordes.

Vieux Farka Touré nous fait partager son univers éclectique tantôt mélancolique, tantôt énergique et entraînant

la suite après cette publicité

De titre en titre, de « Bonheur » à « Ni Negaba » en passant par « Reconnaissance », Vieux Farka Touré nous fait partager son univers éclectique tantôt mélancolique, tantôt énergique et entraînant. Il invite au passage le pianiste israélien Idan Raichel à le rejoindre sur deux titres phares : « Mariam » et « Maya », des sonorités jazz complétant son univers très métissé.

Samba, c’est lui

Dans cet album, Vieux Farka Touré confirme aussi son engagement et son ouverture à l’autre. Celui qui se définit comme panafricaniste chante en fulfulde, en bambara, en songhaï… des langues communes à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Dans son titre « Ouaga », il se souvient en mooré de son passage au pays des Hommes intègres et de ses délicieux « poulets bicyclette sur l’avenue Kwame-Nkrumah ».

Toujours combatif, définitivement libéré de l’ombre de son père, Ali, Vieux Farka Touré nous électrise

Mais l’enfant du désert veut également sensibiliser au changement climatique avec le titre « Nature », encourageant ses concitoyens à agir à leur niveau pour éviter le pire. Souvent en tournée de l’autre côté de l’Atlantique et en Europe, le musicien n’oublie pas d’où il vient : il l’avait déjà prouvé en 2013 avec Mon pays, hymne à la paix inspiré par le conflit au Mali.

Toujours combatif, définitivement libéré de l’ombre de son père, Ali, Vieux Farka Touré nous électrise.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image