RDC-Inga III : « Une ouverture en 2024 reste envisageable »

Bruno Kapandji, conseiller du président Joseph Kabila, pilote de l’Agence pour la promotion, le développement et la mise en œuvre du projet hydroélectrique Grand Inga et ex-ministre de l’hydraulique et de l’électricité de 2012 à 2014, croit toujours au succès du projet.

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ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 12 juillet 2017 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Pourquoi le projet d’Inga III a-t-il évolué au point que sa capacité de production a quasiment triplé ?

D’une part, parce que la demande nationale et locale d’électricité a fortement augmenté, et d’autre part, pour être plus compétitif en matière de coûts ! La RD Congo a elle seule connaît un déficit d’au moins 3 000 MW, dont 1 000 MW pour la région de Kinshasa, et 2 000 MW du côté des miniers du Katanga.

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Et la dimension internationale d’Inga III ne fait pas de doute, avec la demande venue d’Afrique du Sud notamment. On peut dire que si l’Afrique a la forme d’un révolver, sa « gâchette énergétique » est à Inga !

Jeune Afrique : Justement, la demande sud-africaine d’électricité est en berne ces derniers mois, en raison notamment des difficultés que rencontrent les secteurs minier et industriel. Est-ce que cela remet en cause sa participation ?

Le président Joseph Kabila vient de rencontrer son homologue Jacob Zuma [le 25 juin], qui l’a justement félicité du bon avancement du projet.

Nous sommes en contact régulier avec le ministère sud-africain de l’énergie, ainsi qu’avec leur Agence de développement nationale. Je n’ai donc pas de doutes quant à leur soutien.

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Jeune Afrique : Le calendrier du projet va-t-il évoluer compte tenu des changements de capacité et de la constitution d’un seul et même groupement ?

Non, je ne le pense pas. Le consortium unique va nous faire une offre d’ici septembre 2017. Les deux anciens groupements avaient déjà indiqué en septembre 2016, dans les documents qu’ils nous avaient soumis, leur envie de travailler ensemble.

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Donc tout cela devrait se faire dans un esprit de bonne coopération. Une entrée en exploitation en 2024 ou en 2025 reste à l’ordre du jour.

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