Littérature : « La Maison des Turner », une famille africaine-américaine dans une Amérique en crise
Arkansas, été 1944. Francis Turner, jeune marié, abandonne un temps sa femme Viola et son fils Charles pour tenter sa chance dans le nord des États-Unis et la ville industrielle de Detroit. S’il réussit à trouver un logement et un emploi, sa famille le rejoindra.
Plus de soixante ans plus tard, les enfants Turner, désormais au nombre de treize, sont devenus parents et grands-parents à leur tour. Ils se retrouvent autour de leur mère, veuve et vieillissante. Viola est endettée à hauteur de 40 000 dollars, et sa maison n’en vaut plus que quelques milliers. La crise des subprimes et le déclin de Detroit sont passés par là. C’est à la génération suivante de déterminer le sort de la bâtisse, que plus personne n’habite. La vendre à perte, elle et tous les souvenirs qu’elle renferme, ou lutter pour éponger la dette, sachant que tous ne pourront ou ne voudront pas contribuer à cet effort ?
Dans La Maison des Turner, son premier roman, Angela Flournoy aborde les liens familiaux et le rapport à l’argent, mais aussi l’alcoolisme, la dépendance au jeu, les relations entre les Africains-Américains et les forces de l’ordre, sans oublier les religions et les croyances ancestrales.
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