Lac Tchad : les financements européens pour lutter contre le terrorisme tardent à arriver

En août 2016, l’UE avait décidé d’octroyer 50 millions d’euros à la Force multinationale mixte dont les soldats (Tchadiens, Nigériens, Camerounais et Nigérians) luttent contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. « Onze mois plus tard, nous n’avons pas vu un kopeck », se désole un ministre d’un des pays concernés.

Dans la région du lac Tchad, un homme coupe un arbre brûlé lors d’une attaque de Boko Haram en 2015. © Jérôme Delay/AP/Sipa

Dans la région du lac Tchad, un homme coupe un arbre brûlé lors d’une attaque de Boko Haram en 2015. © Jérôme Delay/AP/Sipa

Publié le 13 juillet 2017 Lecture : 1 minute.

« C’est la faute de la bureaucratie européenne, explique un haut fonctionnaire de l’UE. Il faut parfois un an, voire dix-huit mois, pour débloquer des fonds. » En manque criant de financement pour le déploiement, fin août, de leur force commune, les pays du G5 Sahel craignent d’être logés à la même enseigne. « À nous aussi on a promis 50 millions d’euros, mais peut-on compter dessus ? » s’inquiète l’un de ses représentants.

Lors de son sommet du 2 juillet à Bamako, le G5 Sahel a estimé avoir besoin de 423 millions pour déployer ses 5 000 hommes. On est loin du compte. Pour l’instant, le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont annoncé qu’ils verseraient chacun 10 millions d’euros. Outre la promesse de l’UE, la France s’était dite prête à apporter une aide de 8 millions en matériels et en équipement.

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