Tunisie : Saïda Garrach, l’amazone de Carthage

Figure de la gauche tunisienne, Saïda Garrach avocate et militante féministe est depuis le 21 juillet, la première femme porte-parole de la présidence.

Elle préfère désormais mener les combats où se prennent les décisions. © HICHEM

Elle préfère désormais mener les combats où se prennent les décisions. © HICHEM

Publié le 3 août 2017 Lecture : 1 minute.

Sa haute silhouette d’amazone et sa voix en imposent, intimident, et sa détermination plus encore. Première femme à être nommée porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrach, 49 ans, est connue pour son opposition farouche à Ben Ali. Certains auraient souhaité qu’elle poursuive l’action militante, mais elle préfère désormais mener ses combats où se prennent les décisions.

Membre du comité exécutif de Nidaa Tounes, elle a été propulsée au Palais de Carthage en 2015, après la consécration électorale du parti aux législatives et celle de son fondateur à la présidentielle, Béji Caïd Essebsi, dont elle devient la conseillère principale chargée des relations avec la société civile et des dossiers sociaux. Rien pourtant ne l’y prédestinait.

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Une verve qui fait de l’ombre à certains

Éducatrice de 1989 à 2000, Saïda Garrach a « fait son droit » et intégré le barreau en 2003. Une carrière qui lui a permis d’accompagner son action de militante des droits humains, notamment au sein d’Amnesty International, de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et de Juristes sans frontières. Proche du milieu syndical, elle entre en politique en 2011 en se présentant à la Constituante sur les listes du Watad, le parti de gauche panarabe conduit par Chokri Belaïd, assassiné en 2013. Elle rejoint Nidaa Tounes en 2014, en pleine préparation des législatives et de la présidentielle.

Depuis plusieurs mois déjà, Saïda Garrach défendait auprès des médias les dossiers prioritaires du chef de l’État (dont le projet de loi sur la réconciliation nationale) ou sa position sur des questions sociétales comme l’assouplissement de la loi sur l’usage des stupéfiants. Avec sa verve coutumière, elle donne une nouvelle consistance à la communication de la présidence et fait de l’ombre à certains, notamment à Noureddine Ben Ticha, conseiller chargé des relations avec l’Assemblée des représentants et les partis politiques.

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