Transports : Sénégal Dem Dikk tisse son réseau interurbain
Relier les métropoles secondaires entre elles ainsi qu’à la capitale reste un enjeu majeur. La société publique de bus dakaroise se lance dans le créneau et séduit les usagers.
Afrique de l’Ouest : ces villes où il fait bon vivre
En Afrique de l’Ouest, les États et les collectivités territoriales ont enfin replacé les citadins au cœur des schémas directeurs, des plans de développement et des politiques territoriales. Pour quel résultat ?
L’espace d’accueil n’est pas encore totalement achevé, mais les clients, eux, sont bien là. Tous les jours, ils se pressent à la gare routière de Liberté-5, à Dakar, pour emprunter les bus de Sénégal Dem Dikk (SDD), qui les conduiront aux quatre coins du pays.
Début février, la compagnie de bus Dakar Dem Dikk (détenue à plus de 70% par l’État), qui assure le transport public dans la capitale sénégalaise depuis quinze ans, a étendu son réseau au niveau national. Objectif : améliorer la liaison entre Dakar et les principales villes du pays et participer au désenclavement de certaines régions. Le tout grâce à 45 bus neufs, achetés au constructeur indien Ashok Leyland.
5 grandes villes du pays concernées
Facilement reconnaissables à leurs couleurs bordeaux et beige, ces cars climatisés et confortables se distinguent de leurs concurrents parfois brinquebalants grâce à quelques principes appliqués à la lettre.
Le premier d’entre eux ? La sécurité. Interdiction, donc, d’embarquer plus d’un bagage par passager afin de ne pas surcharger les bus, lesquels sont conduits par des chauffeurs formés qui se relaient sur les longs trajets.
Autre signe distinctif mis en avant par SDD : la ponctualité. « Nos bus démarrent à l’heure, peu importe leur taux de remplissage, insiste Mamadou Sileye Anne, le responsable de la communication de la compagnie. Au début, certains partaient vides, car les gens n’arrivaient pas à temps. Désormais, les clients ont compris et viennent en avance. »
Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Matam… Presque toutes les grandes villes du pays sont désormais reliées à Dakar, avec parfois deux départs par jour pour les trajets les plus fréquentés. Reste quelques lignes à ouvrir, dont celles menant à Tambacounda et Kédougou, dans le sud-est du pays.
Un service recherché
Six mois après le lancement de ce réseau interurbain national, le succès populaire est au rendez-vous. Les tarifs pratiqués par SDD, de 2 000 à 10 000 F CFA (de 3 à 15 euros environ) selon la destination, sont légèrement plus élevés que ceux d’autres compagnies, mais cet écart ne semble pas refroidir les clients.
« Je préfère payer un peu plus pour un meilleur service et voyager dans de bonnes conditions », assure Hamady, un enseignant qui s’apprête à voyager plusieurs heures en bus pour rallier Matam.
Comme lui, beaucoup d’usagers transitant à la gare routière de Liberté-5 s’estiment satisfaits de ce nouveau service. « Je fais régulièrement le trajet entre Dakar et Saint-Louis, explique Amadou, étudiant de 25 ans. Non seulement je suis bien installé, sous la climatisation, mais j’arrive à l’heure à destination. »
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles