Présidentielle kényane : un scrutin sous haute technologie
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La Commission indépendante des élections et circonscriptions (IEBC) a tout fait pour tenter de rassurer les Kényans sur son impartialité, avant ce scrutin à haut risque. Le pays reste traumatisé par la contestation et les violences postélectorales de 2007-2008. Fondée en 2011 afin d’éviter que l’histoire ne se répète, l’IEBC a beaucoup misé sur la technologie. Pour les élections générales de 2017, elle a fait appel à une filiale de la société française Safran, qui lui a notamment fourni quelque 45 000 tablettes tactiles, lesquelles doivent servir à identifier les électeurs grâce à la biométrie.
« La Commission tient à éviter les défaillances techniques de 2013, analyse Cecilia Passanti, collaboratrice de l’Institut français de recherche en Afrique. Elle a organisé des répétitions grandeur nature à travers le pays, à la fois pour vérifier ses données et pour impliquer la population dans le processus électoral. Pour le gouvernement de Kenyatta, qui se fait surnommer le « digital president » [président numérique], c’est un gage de modernité. Pour l’opposition, c’était un gage de transparence. »
En plus des observateurs africains et européens habituels, des figures politiques internationales ont également fait le déplacement, telles que les anciens présidents sud-africain et ghanéen Thabo Mbeki et John Mahama, ainsi que l’ex-secrétaire d’État de Barack Obama, John Kerry.
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