Santé des présidents : Robert Mugabe, plein la vue

Certains courent, d’autres nagent, tous ou presque font des visites médicales régulières. Mais quels que soient leur âge et leur forme, les présidents africains répugnent à dévoiler leur état de santé. Jeune Afrique vous propose un check up continental de ceux qui nous gouvernent.

Robert Mugabe à Harare le 18 avril 2017. © Jekesai NJIKIZANA/AFP

Robert Mugabe à Harare le 18 avril 2017. © Jekesai NJIKIZANA/AFP

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Publié le 29 août 2017 Lecture : 1 minute.

Les citoyens ont-ils droit à la vérité quand il s’agit de la santé de leur président ? Ou celle-ci relève-t‑elle de la vie privée ? © Wikimedia Commons
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Quel est l’état de santé de nos chefs d’État ?

Les citoyens ont-ils droit à la vérité quand il s’agit de la santé de leur président ? Ou celle-ci relève-t‑elle de la vie privée ? Personne n’a tranché, encore moins les intéressés, alors que les interrogations sont nombreuses quant à l’aptitude de certains d’entre eux à présider aux destinées de leur pays. Un dossier signé Georges Dougueli, Vincent Duhem, Madjiasra Nako, Fahd Iraqi, André Silver Konan, Mathieu Olivier, Michael Pauron et Benjamin Roger.

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Depuis des mois, tous les regards se portent sur une partie bien précise de l’anatomie de Robert Mugabe, 93 ans : ses yeux. L’opération oculaire qu’il a subie à Singapour n’est un secret pour personne. Mais ses siestes lors du sommet de l’Union africaine et du Forum économique mondial sont abondamment commentées. En fait, selon George Charamba, son attaché de presse, Mugabe ne supporterait plus la lumière directe, ce qui l’obligerait à baisser les paupières, comme « Mandela, qui ne supportait plus les flashs », a-t‑il répété sans ciller.

Les nombreux voyages de Mugabe dans la mégapole asiatique, officiellement pour des « contrôles médicaux de routine », suscitent un autre débat dans l’opposition.

 Je ne suis pas en train de mourir », affirme Robert Mugabe

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Celui qui est de nouveau candidat à une présidentielle (en 2018) et qui se rêve en centenaire au pouvoir a dépensé quelque 50 millions de dollars en 2016 pour son exil médical. « Je ne suis pas en train de mourir », a-t‑il cependant rappelé lors d’un meeting le 29 juillet à Chinhoyi, sa ville natale.

Son appétit ne l’a d’ailleurs pas abandonné. Après avoir dégusté de l’éléphanteau pour son 92e anniversaire, il s’est offert un gâteau de 93 kg pour fêter le dernier, en février. Alors, insubmersible ? C’est ce que pense sa femme, Grace, qui s’est portée volontaire pour le pousser en fauteuil roulant – s’il le faut – durant la prochaine campagne…

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