Mauritanie : pourquoi l’opposition a opté pour le boycott du référendum constitutionnel

L’opposition radicale s’était d’abord prononcée en faveur du non au référendum constitutionnel du 5 août, qui prévoyait une série de réformes (régionalisation, suppression du Sénat, modification du drapeau national).

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. © AMI pour J.A.

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. © AMI pour J.A.

Publié le 15 août 2017 Lecture : 1 minute.

Elle a fini par opter pour le boycott, faisant baisser le taux de participation à ce scrutin, où le oui l’a emporté à 85,67 %.

Un changement de pied dû, indirectement, à la rupture des relations diplomatiques de la Mauritanie avec le Qatar, que le président, Mohamed Ould Abdelaziz, a décidée le 6 juin, emboîtant le pas aux monarchies du Golfe.

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La rumeur d’une interdiction de Tawassoul, dirigé par Jemil Ould Mansour (photo) et que l’on dit lié financièrement à Doha, avait alors enflé. De peur d’être dissoute, cette formation islamiste, jusque-là membre du camp des nonistes, a choisi une solution qui lui a semblé moins tranchante : le boycott.

« Tawassoul étant la principale composante [70 000 membres revendiqués] de notre coalition, nous ne pouvions maintenir notre appel à voter non sans risquer de faire un score ridicule », explique un responsable de l’opposition. Cette dernière est donc devenue « boycottiste »…

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