Angola : quelle stratégie pour l’opposition ?

João Lourenço, le nouveau président angolais, sera investi le 21 septembre… si tout se passe comme prévu. Car, depuis la divulgation des résultats provisoires par la Commission nationale électorale (CNE), quelques jours après les élections générales du 23 août, les chiffres définitifs tardent à être publiés.

Isaías Samakuva, président d’Unita, principal parti d’opposition en Angola. © AFP PHOTO / AMPE ROGERIO

Isaías Samakuva, président d’Unita, principal parti d’opposition en Angola. © AFP PHOTO / AMPE ROGERIO

Publié le 6 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Pour l’heure, le MPLA (au pouvoir depuis quarante-deux ans) est donné vainqueur, avec 61 % des suffrages. Ce que contestent les partis d’opposition. Le principal d’entre eux, l’Unita, crédité de 26 % des voix, a procédé à son propre comptage et en revendique 37 %.

Au sein de la CNE, les représentants de l’opposition disent avoir été tenus à l’écart. « Nous ignorons d’où sortent ces résultats, confie Isaías Samakuva, le président de l’Unita. Nous demandons un décompte totalement transparent. » Ce que la porte-parole de la CNE affirme faire, après avoir refusé d’annuler les premiers chiffres et indiqué que les résultats définitifs seront publiés le 6 septembre.

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Quel recours reste-t-il à l’opposition ? « Nous irons devant la Cour constitutionnelle », promet Samakuva. Pas si simple, selon la chercheuse Paula Cristina Roque : « Si l’opposition refuse de siéger au Parlement, elle sera mise à l’écart des décisions du gouvernement ; si elle décide de protester pacifiquement, elle s’expose à la répression. Quant à la Cour, chacun sait qu’elle n’est pas indépendante. »

Lors du scrutin de 2012, cette institution avait validé les chiffres de la CNE proclamant la victoire de José Eduardo dos Santos, avec plus de 70 % des voix.

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