L’ivresse du Sergent Dida : quand la réalité nourrit la fiction

Olivier Rogez, grand reporter à RFI a sorti son premier roman, « L’ivresse du Sergent Dida ». Une fiction dont le personnage principal n’est pas sans rappeler le capitaine Moussa Dadis Camara, qui dirigea la Guinée en 2009.

Olivier Rogez s’est manifestement inspiré du capitaine guinéen Moussa Dadis Camara pour créer le sergent Dida, personnage principal de son premier roman. © Jerome Delay/AP/SIPA

Olivier Rogez s’est manifestement inspiré du capitaine guinéen Moussa Dadis Camara pour créer le sergent Dida, personnage principal de son premier roman. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 16 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Un pays africain, un despote mourant, un jeune militaire avide de pouvoir. Voilà les ingrédients du cocktail explosif concocté par Olivier Rogez. Pour son premier roman, le grand reporter de RFI utilise la fiction pour mieux dépeindre une réalité qu’il a eu maintes fois l’occasion d’appréhender pendant dix-neuf ans au service Afrique de la radio internationale.

Par un concours de circonstances, le sergent Dida, militaire désargenté, est amené à gérer les affaires lucratives mais louches d’un colonel véreux. Cette promotion devient le marchepied inattendu qui le hissera au sommet de l’État. Sans être nommée, la Guinée sert de décor à l’incroyable ascension de Dida, dont le personnage n’est pas sans rappeler le volcanique capitaine Moussa Dadis Camara, qui dirigea le pays en 2009.

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Si Olivier Rogez a su dépeindre avec justesse le besoin de reconnaissance, le déterminisme social et l’obséquiosité envers les puissants, la description de l’exercice du pouvoir à travers le portrait d’un homme isolé et tourmenté par le doute conserve un goût d’inachevé.

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