États-Unis : Breitbart News, la bible des ultra-réacs

Fondé en 2007, le site Breitbart News est devenu incontournable sous l’impulsion de Steve Bannon, l’ex-conseiller de Donald Trump qui en a pris les rênes en 2012 après la mort d’Andrew Breitbart, son fondateur.

Stand de Breitbart News lors d’une exposition suprémaciste organisée le 23 février dans le Maryland. © Chip Somodevilla/Getty Images

Stand de Breitbart News lors d’une exposition suprémaciste organisée le 23 février dans le Maryland. © Chip Somodevilla/Getty Images

Publié le 15 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

C’est LE site d’information de la droite dure. De son propre aveu, Bannon a fait de Breitbart la « plateforme de l’alt-right ». Il participe à la diffusion des idées complotistes et flirte avec toutes les lignes rouges. Il y a quelques années, il a par exemple prétendu que Barack Obama était un musulman né au Kenya. Et que Hillary Clinton dirigeait un réseau pédophile depuis une pizzeria de Washington. Et le pire, c’est que ça marche !

Pro-Trump, pro-Israël, volontiers islamophobe et anti-immigration, Breitbart est sans rival à l’extrême droite. Au cours d’une période de neuf mois, il est consulté en moyenne par 24 millions de visiteurs uniques, quand The Daily Stormer ou American Renaissance, deux sites de l’alt-right, ne dépassent pas, respectivement, 284 000 et 158 000 visiteurs. Il surpasse des sites conservateurs mainstream comme The Nation ou The New Republic, et talonne même celui du New York Times.

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Mais avec le départ de Bannon pour la Maison-Blanche, en 2016, le site s’est un peu recentré et s’est débarrassé de ses collaborateurs les plus extrémistes. L’un d’eux, aujourd’hui licencié, l’accuse d’être « la Pravda de Trump ». Autrement dit, un soutien inconditionnel. Mais qu’adviendra-t-il avec le retour de Bannon consécutif à son renvoi de la Maison-Blanche, il y a quelques semaines ?

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