Même à la retraite, Xu Jinghu reste la « Madame Afrique » de la Chine
Bien qu’à la retraite, Xu Jinghu continue de coordonner les projets entre la Chine et le continent africain.
Quoi de neuf en Chinafrique ?
Entre l’empire du Milieu et le continent africain, les relations ne s’envisagent plus seulement sous l’angle économique.
Officiellement à la retraite depuis 2016, Xu Jinghu, 62 ans, demeure pourtant la représentante spéciale du gouvernement chinois pour les affaires africaines. Et, en l’absence d’un nouveau directeur chargé du continent, depuis le départ de Lin Songtian, nommé en août ambassadeur à Pretoria, c’est elle qui gère les dossiers liés à l’Afrique. Elle représentait encore Pékin début septembre à Paris lors de la table ronde des partenaires du Tchad. Xu Jinghu est bien connue des Africains, notamment pour avoir été l’un des principaux artisans du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), dont la première édition s’est tenue dans la capitale chinoise en 2000.
Originaire de Changshu (80 km au nord de Shanghai), parfaitement francophone (elle est passée par l’Institut des langues étrangères de Pékin dans les années 1970), elle noue son premier contact avec le continent à distance, lorsqu’elle est chargée d’une revue de presse africaine quotidienne pour le compte du gouvernement. En 1985, elle est nommée troisième secrétaire de l’ambassade au Gabon. Elle y reste jusqu’en 1989. Dans les années 1990, on lui attribue les grandes lignes du développement de la nouvelle diplomatie chinoise en Afrique.
Ambassadrice à Madagascar de 2001 à 2004, elle prend ensuite la direction des Affaires africaines jusqu’en 2009. Un temps pressentie ministre des Affaires étrangères, elle devient finalement ambassadrice au Maroc, jusqu’en 2013. Puis elle rejoint la Suisse, toujours en tant qu’ambassadrice, jusqu’en 2016.
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