Mauritanie : la place et le statut de la femme

En Mauritanie, les associations féminines se mobilisent pour faire avancer les droits des femmes, mais le chemin reste long pour faire bouger les lignes.

Rues entre l’aéroport et le palais présidentiel mauritanien à Nouakchott, le 12 mai 2014. © Bruno LEVY/JA

Rues entre l’aéroport et le palais présidentiel mauritanien à Nouakchott, le 12 mai 2014. © Bruno LEVY/JA

Publié le 5 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

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En Mauritanie, la tradition protège les femmes, mais pas la loi. Pour pallier ce vide abyssal du code pénal, dont un volet est consacré aux « attentats aux mœurs de l’islam », une loi portant code du statut personnel a été adoptée en 2001 par le chef de l’État Maaouiya Ould Taya sous la pression sociale. Ce texte organisait pour la première fois la vie de la famille dans cette société très conservatrice.

À l’initiative d’associations féminines, une autre version plus moderne a été élaborée en collaboration avec les oulémas et transmise au gouvernement en mars. Pour le moment, cette proposition reste lettre morte. « L’impunité engendre une recrudescence des violences faites aux Mauritaniennes, déplore Aminetou Mint El Moctar, présidente de l’Association des femmes chefs de famille. Malgré leur engagement, les autorités comme la population restent muettes sur ce sujet. »

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Le pays n’avance pas

Aminetou Mint El Moctar a par ailleurs porté un projet de loi en ce sens en 2017. Las, il a été retoqué par l’Assemblée nationale. « Les députés sont majoritairement issus du patriarcat et du courant islamiste », précise-t-elle. Outre des revendications similaires à celles développées dans les pays voisins (droit de choisir son conjoint, de gérer l’intégralité de ses biens…), l’âge légal du mariage fait particulièrement débat.

Les associations exigent de le fixer à 18 ans, tandis que certains députés souhaitent qu’il soit de 9 ans – celui qu’était supposée avoir Aïcha, l’épouse favorite du Prophète, lors de leur union.

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