Cinéma : sexe, drague et corruption à Téhéran

Tourner un film en Iran pour dénoncer l’hypocrisie qui y règne en matière sexuelle est évidemment impossible. Il fallait donc être citoyen d’un autre pays et inventer un dispositif particulier pour s’attaquer à un tel sujet.

« Téhéran tabou », d’Ali Soozandeh, sorti en France le 4 octobre. © DR

« Téhéran tabou », d’Ali Soozandeh, sorti en France le 4 octobre. © DR

Renaud de Rochebrune

Publié le 3 octobre 2017 Lecture : 0 minute.

Né à Chiraz mais vivant depuis une vingtaine d’années en Allemagne, le Germano-Iranien Ali Soozandeh a ainsi décidé d’utiliser le procédé de la rotoscopie (filmer les acteurs sur fond neutre avant de les dessiner) pour réaliser une sorte de dessin animé qui met en scène une prostituée n’hésitant pas à travailler devant son jeune fils, un juge échangeant des décisions clémentes contre une rétribution sexuelle, un dragueur condamné à faire reconstruire l’hymen de sa petite amie d’un soir, une faiseuse d’anges à domicile et quelques autres personnages du même genre. En résulte un film-pamphlet original, efficace, parfois comique, mais dont le scénario peu subtil manque pour le moins de nuances.

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