Arts plastiques : le peintre Hassan Musa expose à Paris

« Nage Icare », c’est le titre que la galerie Maïa Müller a donné à l’exposition qu’elle consacre au peintre soudanais Hassan Musa.

Suzanne et les vieillards I de Hassan Musa. © Courtesy de l’artiste et galerie Maia Muller

Suzanne et les vieillards I de Hassan Musa. © Courtesy de l’artiste et galerie Maia Muller

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 4 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Un titre qui correspond bien au travail de ce plasticien qui s’empare des icônes, aussi bien orientales qu’occidentales, pour en proposer une relecture critique sur de grandes toiles où les motifs, à l’encre, se répètent et provoquent de véritables « clashs de civilisation ». Certains se souviennent encore d’un certain Oussama Ben Laden allongé dans le plus simple appareil à la manière de L’Odalisque de François Boucher.

Avec Hassan Musa, il n’y a pas d’un côté l’actualité et de l’autre l’histoire de l’art occidentale, les deux se rencontrent pour donner une partition à la fois harmonieuse et discordante. Ainsi, reprenant un motif classique et biblique de la peinture occidentale avec Suzanne et les vieillards, l’artiste facétieux donne à Suzanne le corps de Joséphine Baker, du moins si l’on en croit les bananes qui volettent autour d’elle, et l’entoure de papillons aux noms lourds de sens : Picasso, Faidherbe, Griaule, Kipling, Césaire… Une manière de laisser les stéréotypes se pulvériser les uns les autres dans un joyeux carambolage de couleurs.

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