Arts plastiques : le peintre Hassan Musa expose à Paris
« Nage Icare », c’est le titre que la galerie Maïa Müller a donné à l’exposition qu’elle consacre au peintre soudanais Hassan Musa.
Un titre qui correspond bien au travail de ce plasticien qui s’empare des icônes, aussi bien orientales qu’occidentales, pour en proposer une relecture critique sur de grandes toiles où les motifs, à l’encre, se répètent et provoquent de véritables « clashs de civilisation ». Certains se souviennent encore d’un certain Oussama Ben Laden allongé dans le plus simple appareil à la manière de L’Odalisque de François Boucher.
Avec Hassan Musa, il n’y a pas d’un côté l’actualité et de l’autre l’histoire de l’art occidentale, les deux se rencontrent pour donner une partition à la fois harmonieuse et discordante. Ainsi, reprenant un motif classique et biblique de la peinture occidentale avec Suzanne et les vieillards, l’artiste facétieux donne à Suzanne le corps de Joséphine Baker, du moins si l’on en croit les bananes qui volettent autour d’elle, et l’entoure de papillons aux noms lourds de sens : Picasso, Faidherbe, Griaule, Kipling, Césaire… Une manière de laisser les stéréotypes se pulvériser les uns les autres dans un joyeux carambolage de couleurs.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles