I Am Not Your Negro : après le film, le livre

À la fin de sa vie, James Baldwin imagina un livre sur l’Amérique : il voulait en dresser le portrait en s’inspirant du parcours de figures de la lutte pour les droits civiques qui furent ses amis avant d’être tués, notamment Martin Luther King et Malcolm X.

L’auteur James Baldwin, à droite, et le directeur adjoint de la marche de Washington Bayard Rustin, à gauche, lors d’une conférence sur les incidents concernant les droits civils, à New York, le 24 février 1963. © AP/SIPA

L’auteur James Baldwin, à droite, et le directeur adjoint de la marche de Washington Bayard Rustin, à gauche, lors d’une conférence sur les incidents concernant les droits civils, à New York, le 24 février 1963. © AP/SIPA

Renaud de Rochebrune

Publié le 20 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Ils étaient alors tous deux à l’orée de combats communs, en passe de démentir leurs réputations respectives de pasteur non violent et de raciste violent… Dans un ouvrage publié en même temps et sous le même titre que le film, I Am Not Your Negro, Raoul Peck introduit puis propose les notes que Baldwin avait accumulées pour préparer ce livre.

L’ensemble est accompagné d’une sélection d’illustrations et de citations qui enrichissent ou éclairent ces écrits. En résulte une introduction précieuse à la pensée et à l’œuvre de Baldwin, auquel le cinéaste dit devoir une bonne partie de ses « armes intellectuelles », mais aussi « une voix, les mots et la rhétorique » qu’il utilise.

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Une dette qui est celle de beaucoup d’autres auteurs, dont le Prix Nobel de littérature Toni Morrison, qui affirmait lors des obsèques de l’écrivain : « Tu m’as offert une langue dans laquelle me loger, et c’était un cadeau si parfait que j’ai l’impression de l’avoir inventée. »

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