Rosemary Yeboah, « Les femmes s’intéressent plus à l’impact de leur action »

Rosemary Yeboah a fait ses études en Europe et travaillé à Londres, au Crédit suisse. Avant de devenir directrice générale de la Standard Chartered Bank au Botswana.

Rosemary Yeboah © DR

Rosemary Yeboah © DR

Rémy Darras © Francois Grivelet pour JA

Publié le 26 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Janine Bénédicte Diagou © Olivier/J.A.
Issu du dossier

Entreprises : les femmes se font la courte-échelle

Encore rares au sein des états-majors, les dirigeantes s’impliquent pour permettre à davantage de femmes d’atteindre les plus hautes fonctions.

Sommaire

Jeune Afrique : Comment les femmes managent-elles ?

Rosemary Yeboah : Nous écoutons plus, nous nous concentrons davantage et nous hiérarchisons mieux les priorités. Et il y a aussi une différence de mentalités. Si les hommes veulent réussir à tout prix et faire de l’argent, les femmes s’intéressent plus à l’impact de leur action. Elles développent une vision à long terme.

la suite après cette publicité

Les Africaines font-elles exception ?

Rien ne distingue vraiment leur management de celui de leurs consœurs aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Bien entendu, l’environnement africain est assez particulier, et elles s’y adaptent bien.

Comment s’imposent-elles ?

Souvent par leur passion pour leur métier. Une femme doit combattre sans arrêt pour prendre le pouvoir, pour faire valoir son point de vue, montrer aux hommes qu’elle n’est pas faible. Dans mon équipe, je suis seule parmi dix hommes. Sans passion, je renoncerais à la première difficulté.

J’ai travaillé plus, je me suis engagée plus. J’ai gagné en confiance sans devenir arrogante. Cela m’a rendue plus forte.

la suite après cette publicité

En quoi les épreuves de vos débuts vous influencent-elles ?

Être l’une des rares femmes africaines de la City m’a appris à lutter. J’ai travaillé plus, je me suis engagée plus. J’ai gagné en confiance sans devenir arrogante. Cela m’a rendue plus forte.

la suite après cette publicité

Comment aidez-vous les femmes ?

Au niveau junior, il y a 40 % d’hommes et 60 % de femmes. Très peu d’entre elles parviennent à des postes de décision. Les possibilités d’avancer sont limitées. Certains postes sont monopolisés par les hommes, et il est dur de les en déloger. Il faut faire valoir ses qualités en permanence. Le rôle du mentor doit être renforcé.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image