Rwanda-France : Kigali hausse le ton après la convocation de James Kabarebe par la justice française

« Il est exclu que le ministre de la Défense réponde à cette convocation de la justice française. » À Kigali, l’entourage présidentiel est unanime : pas question que James Kabarebe, ministre depuis 2010 et ancien aide de camp de Paul Kagame au temps de la rébellion, se rende à Paris afin d’y être confronté à un témoin de la dernière heure qui accuse le FPR (aujourd’hui au pouvoir) d’avoir abattu, le 6 avril 1994, l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana.

James Kabarebe (au centre), alors général major de l’armée rwandaise, à l’aéroport de Kindu, à l’est de la RDC, en septembre 2002. © Rodrique Ngowi /AP/SIPA

James Kabarebe (au centre), alors général major de l’armée rwandaise, à l’aéroport de Kindu, à l’est de la RDC, en septembre 2002. © Rodrique Ngowi /AP/SIPA

Publié le 16 octobre 2017 Lecture : 0 minute.

Entendu en mars par le juge Jean-Marc Herbaut, comme Jeune Afrique le révélait récemment, cet ancien soldat de l’armée rwandaise qui a fait défection il y a une dizaine d’années anime depuis le Royaume-Uni le Rwandan Protocol for a Rwandan Kingdom (RPRK), un mouvement d’opposition radicale prônant le retour de la monarchie.

Le gouvernement devrait faire connaître avant la fin d’octobre sa réaction officielle face à ce qui est qualifié, à Kigali, de « campagne visant à déstabiliser le Rwanda et son président ». Une seule certitude : celle-ci sera « cinglante ».

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