Diplomatie : Togo, Unesco, Sahara… Alpha Condé sur tous les fronts
Unesco, Togo, sommet UA-UE d’Abidjan : la semaine du 9 octobre a été intense pour Alpha Condé, le chef de l’État guinéen, par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine.
Le « Professeur » a ainsi multiplié les coups de téléphone à ses pairs pour que le soutien que l’UA a décidé d’apporter à la candidate égyptienne Moushira Khattab au poste de directeur général de l’Unesco soit suivi d’effet.
Et cela même si dès les premiers tours le décompte des voix plaçant en tête le Qatari Hamad Al-Kawari et la Française Audrey Azoulay (finalement élue et en faveur de laquelle le président Emmanuel Macron a écrit à plusieurs chefs d’État africains) démontre que la solidarité africaine n’a pas été au rendez-vous.
Alpha Condé s’est également impliqué pour apaiser la situation au Togo. Après avoir reçu le président Faure Gnassingbé le 10 octobre, il a pris contact avec les principaux leaders de l’opposition – Tikpi Atchadam, Jean-Pierre Fabre, François Boko… –, attendus à Conakry au cours de la semaine du 16 octobre.
Enfin, il s’est préoccupé de la tenue dans des conditions acceptables par tous du sommet UA-UE, prévu les 29 et 30 novembre à Abidjan. Soutenu par la France, dont le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a émis le vœu que « seuls les États souverains participent à cette réunion », le président Alassane Ouattara, hôte du sommet, se refuse à adresser une lettre d’invitation à la République arabe sahraouie démocratique (RASD), provoquant le courroux des Algériens et d’une dizaine de pays africains « pro-RASD ». Lesquels, selon nos informations, menacent de boycotter le sommet et d’exiger sa délocalisation à Addis-Abeba.
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