Les campus marocains accueillent de plus en plus d’étudiants originaires d’Afrique subsaharienne

Le Maroc accueille dans ses établissements d’enseignement supérieur environ 18 000 étudiants originaires d’Afrique subsaharienne (contre à peine plus de 1 000 en 1994 et 16 000 en 2013), dont 10 000 dans le public.

Étudiants d’origine subsaharienne à la sortie de la faculté de Rabat, le 26 septembre 2012. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

Étudiants d’origine subsaharienne à la sortie de la faculté de Rabat, le 26 septembre 2012. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

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Publié le 2 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

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Maroc : Africa first

Entre la réforme de l’Union africaine, qu’il a rejointe en janvier, son adhésion à la Cedeao, qui devrait être entérinée à la mi-décembre, et les partenariats qu’il a engagés, le royaume va devoir relever de nouveaux défis sur le continent.

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Selon l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), parmi ces étudiants accueillis dans le public, 2 600 sont de nouveaux inscrits de la rentrée académique 2017-2018 (en hausse de 60 % par rapport à 2016-2017). Par ailleurs, ils sont environ 8 000, issus de 44 pays subsahariens, à bénéficier de bourses d’études octroyées par l’AMCI dans le cadre de projets régionaux, de programmes de coopération ou de formation. Le nombre d’étudiants provenant des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a, lui, augmenté de 40 %, un record notamment lié aux accords signés ces derniers mois par le Maroc avec plusieurs pays de la Cedeao – dont le royaume va devenir en décembre le 17e État membre.

Outre la diversité des cursus dans un grand nombre de filières (économie, management, commerce, droit, médecine et pharmacie, ingénierie, architecture, lettres, langues, arts, etc.), l’assistance technique a pris de plus en plus d’importance ces dernières années, avec la formation de diplômés et de cadres dans les domaines de la diplomatie, des douanes, de la gestion des collectivités territoriales, de l’eau et de l’assainissement, etc.

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Public et privé au même rythme

La capacité et la qualité des équipements des universités et des écoles, mais aussi de l’accueil fait aux étudiants africains, jouent également un rôle dans cette évolution. Aujourd’hui, au sein de la Cité universitaire internationale (CUI), située sur le campus Al Irfane, près de l’université Mohammed-V, à Rabat, 800 étudiants de 70 nationalités différentes sont hébergés, dont 55 % originaires de 43 pays d’Afrique subsaharienne.

On observe la même tendance dans la plupart des établissements publics et privés, comme à l’Université Moulay-Ismaïl (UMI) de Meknès, qui accueille quelque 1 000 étudiants subsahariens et a organisé fin mai sa première « semaine de l’Afrique ». Avec l’Université Cadi-Ayyad (UCA) de Marrakech et celle de Hasselt (Belgique), l’UMI est d’ailleurs titulaire du projet interafricain financé par l’Union européenne pour cinq ans (2017-2021) en partenariat avec les universités de Jimma (Éthiopie), Kisangani (RD Congo) et Limpopo (à Polokwane, en Afrique du Sud).

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