Pétrole : comment la Cemac peut éviter la catastrophe
Soutenu par la FMI, la Cemac doit suivre un régime strict si elle veut sortir de la crise.
Le Gabon peut-il se passer du pétrole ?
Touché de plein fouet par la chute des cours de l’or noir, le Gabon s’évertue à diversifier son économie. Si les raisons d’être optimiste sont nombreuses, le chemin pour sortir du marasme s’annonce encore long.
Le pétrole représentant 74 % des exportations des six pays de la Cemac en 2014, la chute de son prix a provoqué une montée de leurs déficits budgétaire et courant, donc de leur dette. À la fin de 2016, celle-ci équivalait à 46,5 % du PIB régional, mais à 64,2 % de celui du Gabon et à 83,4 % de celui de la République du Congo (depuis révisée à environ 110 % par le FMI). Les réserves régionales sont tombées de 6 mois d’importations en 2014 à 2,4 mois à la fin de 2016.
Le FMI a tiré la sonnette d’alarme, et, le 23 décembre 2016, les chefs d’État se sont engagés à mener à bien une stratégie régionale vigoureuse pour éviter la catastrophe. Cette stratégie repose sur quatre piliers : sacrifices budgétaires, réformes structurelles (finances publiques, environnement des affaires notamment), resserrement de la politique monétaire régionale et renforcement du secteur financier.
À la fin du premier semestre de 2017, le Gabon, le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique ont reçu un appui financier du Fonds. Les discussions se poursuivent avec la République du Congo et la Guinée équatoriale. Le FMI a milité pour que tous les pays se joignent à l’effort régional. Il a suggéré que les efforts budgétaires épargnent les plus pauvres et que la corruption soit combattue par une plus grande transparence de la dépense publique.
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