Belgafrique : en RDC, trois Belges, trois « fils de », trois méthodes

Les trois hommes chargés de la politique belge en RDC, Charles Michel, Didier Reynders et Alexander De Croo, ont beau appartenir au même gouvernement, ils n’ont pas la même méthode.

Le premier ministre Belge Charles Michel, le vice premier-ministre et des affaires étrangères, Didier Reynders et le vice-premier-ministre, ministre du digital, de la coopération et du développement Alexander De Croo lors de la 72e Assemblée Générale de l’ONU à New York en septembre 2017. © BENOIT DOPPAGNE/BELGA/AFP

Le premier ministre Belge Charles Michel, le vice premier-ministre et des affaires étrangères, Didier Reynders et le vice-premier-ministre, ministre du digital, de la coopération et du développement Alexander De Croo lors de la 72e Assemblée Générale de l’ONU à New York en septembre 2017. © BENOIT DOPPAGNE/BELGA/AFP

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Publié le 16 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

 © Antoine Moreau Dusault pour JA
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Belgique – RDC : que reste-t-il de la Belgafrique ?

Plus d’un demi siècle après l’indépendance, les liens entre la RDC et l’ancien colonisateur sont complexes et les relations parfois tumultueuses. Le point sur ce qu’il reste encore de la «Belgafrique ».

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Le plus tranchant à l’égard de Kinshasa est sans doute le Flamand Alexander De Croo, vice-Premier ministre chargé de la coopération et fils du parlementaire Herman. Devant la presse néerlandophone, il a déclaré mi-septembre que le Congo n’était « pas un État, mais un système d’enrichissement personnel ». Il a même évoqué la possibilité d’une « intervention humanitaire via les Nations unies » dans le pays. Une déclaration que Kinshasa met sur le compte de son « inexpérience ».

Moins cash, le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères, Didier Reynders, a néanmoins hérissé beaucoup plus fortement les autorités congolaises en critiquant la nomination de Bruno Tshibala comme Premier ministre congolais, en avril 2017, estimant que ce choix « s’écartait » de « la lettre et de l’esprit de l’accord de la Saint-Sylvestre » entre le pouvoir et l’opposition congolaise. Cette remarque a servi de justification à Kinshasa pour rompre sa coopération militaire.

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C’est finalement avec le Premier ministre, Charles Michel (le fils de Louis), que le courant semble le mieux passer. Il avait déjà eu l’occasion de rencontrer Joseph Kabila lorsqu’il était ministre de la Coopération (2007-2011). Les deux hommes se parlent parfois au téléphone et se sont vus, en tête à tête, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, en septembre. Sans doute l’absence de critiques directes et publiques de Charles Michel facilite-t‑elle ces échanges.

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