Burkina Faso : Simon Compaoré fragilisé au sein du gouvernement
Cofondateur du MPP avec Roch March Christian Kaboré et Salif Diallo, en janvier 2014, Simon Compaoré a longtemps fait office de troisième homme du régime Kaboré.
Ex-superministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, il n’est aujourd’hui plus que chargé du ministère de la Sécurité, à la tête duquel son action est de plus en plus contestée face à la montée de l’insécurité et la recrudescence d’attaques terroristes. « Il est très actif et plein de bonne volonté, mais il n’a pas le profil et l’expérience pour ce poste, surtout dans la situation sécuritaire actuelle », lâche un haut gradé.
Plus politicien que « sécurocrate », l’ancien maire de Ouagadougou est critiqué en interne par les forces de sécurité, qui le tiennent notamment responsable de leur manque de moyens. « Lors du second attentat de Ouaga – soit plus d’un an et demi après le premier –, nous n’avions toujours pas de matériel adapté pour neutraliser les assaillants », déplore une source sécuritaire chargée de la lutte antiterroriste.
Grogne policière
Récemment, un nouveau mouvement de grogne au sein de la police et surtout une vidéo le montrant vêtu d’un gilet pare-balles et équipé d’un fusil-mitrailleur chez un député démissionnaire de l’opposition ont un peu plus fragilisé Simon Compaoré. Face aux opposants, qui réclament la tête de son vieil ami, Roch Kaboré réfléchirait désormais à lui confier les rênes du MPP.
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