Crédits carbone : une diversification laborieuse
«Une énorme arnaque. » La réaction de Michel Ngapanoun fuse dès que le sujet du marché des crédits carbone promu par les Nations unies est évoqué.
![Un camion de la société Hysacam © Capture d’écran Réussite](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/10/20/capturereussite-e1508511917340.jpg)
Un camion de la société Hysacam © Capture d’écran Réussite
En 2008, le cabinet Orbeo, alors filiale de la Société générale, lui vend un projet de récupération des gaz à effet de serre produits dans ses décharges. La banque française accorde un prêt de 2 milliards de F CFA pour la construction d’une centrale de captage d’une capacité de 250 tonnes par jour à Yaoundé, avec un prix d’achat garanti de 12 euros la tonne. Ecobank prête 3,5 milliards de F CFA pour bâtir une centrale de même calibre à Douala.
En une décennie, le prix du crédit carbone passe de 14 à moins de 1 euro. Mais Hysacam est obligé de rembourser les prêts. « Nous avons commis une erreur en ne précisant pas que les recettes générées par cette activité rembourseraient les crédits », regrette Michel Ngapanoun.
4 euros la tonne
Pour sauver la mise, l’entreprise s’est entendue avec la Norvège et la Suède, qui achètent les crédits carbone issus de ses centrales au prix de 4 euros la tonne. « À ce montant, nous pourrons amortir notre investissement au bout de dix ans », tranche le décideur.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles