Crédits carbone : une diversification laborieuse

«Une énorme arnaque. » La réaction de Michel Ngapanoun fuse dès que le sujet du marché des crédits carbone promu par les Nations unies est évoqué.

Un camion de la société Hysacam © Capture d’écran Réussite

Un camion de la société Hysacam © Capture d’écran Réussite

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Publié le 24 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

En 2008, le cabinet Orbeo, alors filiale de la Société générale, lui vend un projet de récupération des gaz à effet de serre produits dans ses décharges. La banque française accorde un prêt de 2 milliards de F CFA pour la construction d’une centrale de captage d’une capacité de 250 tonnes par jour à Yaoundé, avec un prix d’achat garanti de 12 euros la tonne. Ecobank prête 3,5 milliards de F CFA pour bâtir une centrale de même calibre à Douala.

En une décennie, le prix du crédit carbone passe de 14 à moins de 1 euro. Mais Hysacam est obligé de rembourser les prêts. « Nous avons commis une erreur en ne précisant pas que les recettes générées par cette activité rembourseraient les crédits », regrette Michel Ngapanoun.

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4 euros la tonne

Pour sauver la mise, l’entreprise s’est entendue avec la Norvège et la Suède, qui achètent les crédits carbone issus de ses centrales au prix de 4 euros la tonne. « À ce montant, nous pourrons amortir notre investissement au bout de dix ans », tranche le décideur.

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