Djibouti : maisons de (ses) rêves

Tadjourah, la deuxième ville du pays, est le symbole de la volonté politique affichée par le gouvernement djiboutien de relancer une politique du logement, qui peine à se mettre en place dans le reste du territoire.

Villas du front de mer du projet immobilier de Tadjourah © Olivier Caslin / JA

Villas du front de mer du projet immobilier de Tadjourah © Olivier Caslin / JA

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Publié le 22 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Au palais présidentiel de Haramous, à Djibouti, le 28 février. Ismaïl Omar Guelleh est entouré de ses homologues Hassan Cheikh Mohamoud (Somalie), Uhuru Kenyatta (Kenya) et Hailemariam Desalegn (Éthiopie). © VINCENT FOURNIER/J.A.
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Inscrites au rang des priorités par le président Ismaïl Omar Guelleh après sa réélection en 2016, les politiques du logement et de la décentralisation se mettent lentement en place sur le territoire, sauf à Tadjourah où le rythme s’est nettement accéléré ces derniers mois.

Au moment où la deuxième ville du pays inaugurait son nouveau port, les premières villas du Gadileh Palm Village commençaient à sortir de terre. Ce programme immobilier, qui pouvait sembler surdimensionné, se révèle complètement justifié, selon Bourhan Mohamed Ali, l’initiateur-promoteur et constructeur du complexe, car Tadjourah manque cruellement de logements.

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Les faits lui donnent raison puisque les trente villas construites en front de mer ont déjà trouvé preneurs, alors que les premières ne seront terminées qu’à la fin de cette année.

Construction et logements

Fort de ce succès, Bourhan Mohamed Ali, qui a fait fortune dans les activités de transit et de logistique, a déjà prévu de réaliser dix villas supplémentaires et soixante pavillons mitoyens. Le programme prévoit également la construction, dans un second temps, d’une supérette, d’une mosquée et d’un hôtel de cinquante chambres, avec marina, pour héberger les hommes d’affaires du port ainsi que les touristes.

Il faut dire que Bourhan, originaire de la ville, dispose de 72 000 m2 de terrain et de plus de 700 m de plage sur l’ancien aérodrome pour bâtir le village de ses rêves… Et celui de ses clients, qui ont déjà déboursé les 35 % d’acompte nécessaire à l’acquisition de leurs villas – vendues au prix de 23 millions de francs djiboutiens (un peu plus de 110 000 euros, pour une surface bâtie de plus de 210 m2).

Le promoteur, qui a prévu un investissement de 10 millions de dollars (environ 8,6 millions d’euros) pour achever l’ensemble de son projet, limite ainsi les risques. Désormais premier employeur de la ville, il a reçu la bénédiction du chef de l’État, qui vient de lui confier la réalisation de logements à loyer modéré sur les hauteurs de Tadjourah.

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