Côte d’Ivoire : Aboudramane Sangaré, fidèle à Gbagbo jusque dans la culpabilité
Arrivé à la résidence présidentielle en mars 2011, en compagnie de sa propre mère, vieille et malade, Aboudramane Sangaré était le principal conseiller de Laurent Gbagbo lors de la crise postélectorale.
Il s’est fermement opposé à toute solution qui ne prenait pas en compte le maintien au pouvoir du président, pourtant défait dans les urnes par Alassane Ouattara. « Je ne pouvais pas être ailleurs, au moment où on était en train de bombarder Laurent Gbagbo, se justifie-t-il. Ce n’était pas un acte de bravoure, cela allait de soi. Il fallait que je sois à la résidence à côté de lui, pour voir ce qui allait se passer. »
Mais Sangaré ne s’est pas contenté de « voir », il a pesé sur la suite des événements. Il le reconnaît lui-même, en des termes clairs : « Nous avons eu des débats avec le président Gbagbo et nous sommes tombés d’accord. S’il y avait des coupables, nous étions tous coupables, nous étions ses premiers collaborateurs. »
Une position extrémiste qui a poussé d’éminents cadres comme Mamadou Koulibaly, ex-président de l’Assemblée nationale, à claquer la porte du FPI, estimant que Gbagbo et sa garde politique s’étaient « entêté[s] au-delà de l’irrationnel ».
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