Leïla Slimani : la voix du président Macron à la Francophonie

La romancière franco-marocaine, Prix Goncourt 2016, s’est vu confier par Emmanuel Macron le soin de le représenter à la Francophonie.

A l’Élysée avec le chef de l’État français, le 6 novembre 2017. © Eliot Blondet – POOL/SIPA

A l’Élysée avec le chef de l’État français, le 6 novembre 2017. © Eliot Blondet – POOL/SIPA

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 15 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

En 2016, la Chanson douce de Leïla Slimani, auréolée du prix Goncourt, avait tapé dans l’œil d’Emmanuel Macron, encore candidat. Le 6 novembre, le président français a décidé de confier sa voix à l’écrivaine franco-marocaine, âgée de 36 ans : il en a fait sa représentante personnelle pour la Francophonie.

Cela faisait longtemps qu’ils se tournaient autour. Durant l’entre-deux-tours de la présidentielle, Leïla Slimani avait apporté son soutien à Macron « par adhésion ». Selon la rumeur – qu’elle ne dément pas –, elle a ensuite refusé le poste de ministre de la Culture. Macron a en tout cas laissé vacante sa représentation auprès de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Et en septembre, il a repris les discussions avec la romancière. Avant cela, en juin, il l’avait déjà invitée à l’accompagner pour une rencontre avec Mohammed VI, à Rabat, ville où elle a vécu jusqu’à ses 17 ans.

la suite après cette publicité

Représentante personnelle pour la Francophonie

Au Maroc, ses œuvres publiées en France sont diversement appréciées. Son prix pour Chanson douce lui avait valu les félicitations royales. Mais certaines voix ont aussi critiqué l’image qu’elle donne du pays au travers de son dernier essai, Sexe et mensonges : la vie sexuelle au Maroc. « Il a suscité un débat, ce qui est normal, commente l’ancienne collaboratrice de Jeune Afrique. J’ai aussi reçu des soutiens, discrets mais importants. »

Dans ses nouvelles fonctions, elle ambitionne de « déringardiser la notion de francophonie ». Mais ce poste, bénévole et sans cabinet propre, ne consiste théoriquement qu’à siéger au conseil permanent de la Francophonie (CPF), qui se réunit au moins deux fois par an à Paris (le prochain se tiendra le 24 novembre), et lors des sommets (Leïla Slimani devrait ainsi se rendre en Arménie à la fin de 2018). Pour peser, elle pourra compter sur sa créativité et son entregent.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image