Sommet UA-UE : les petits plats dans les grands
Déguerpissement des vendeurs ambulants, embellissement des abords de la lagune Ébrié, réhabilitation des infrastructures aéroportuaires, routières et hôtelières, cordon de sécurité des plus serrés…
Sommet UA-UE : une nouvelle ère ?
Le « sommet UA-UE », premier du nom mais cinquième du genre, s’est tenu les 29 et 30 novembre à Abidjan. Retour sur les enjeux, les débats et les principales déclarations et décisions.
Pour accueillir au mieux le cinquième sommet UA-UE, à Abidjan, les autorités ivoiriennes ne veulent rien laisser au hasard. Elles sont d’ailleurs impliquées au plus haut niveau, puisque le Comité d’orientation et d’impulsion de l’événement est présidé par Daniel Kablan Duncan, le vice-président, secondé par le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Et le comité de pilotage, mis en place par le président Alassane Ouattara, a été confié à Marcel Amon Tanoh. Le ministre des Affaires étrangères multiplie les rencontres ces dernières semaines pour faire de ce rendez-vous de politique internationale – le plus important récemment organisé en Côte d’Ivoire – une réussite.
Un sommet de luxe
Pendant deux jours, le sommet prendra ses quartiers dans le somptueux hôtel Sofitel Ivoire, de Cocody, qui accueillera pour l’occasion plus de 10 000 participants, dont 83 chefs d’État et de gouvernement en provenance des 55 pays d’Afrique et des 28 pays membres de l’UE.
Pendant que ces derniers résideront dans l’hôtel multi-étoilé, les membres de leurs délégations – dont une de 800 personnes ! – seront logés dans les nombreux établissements du Plateau ou de la périphérie d’Abidjan, à Grand-Bassam, à Dabou ou à Jacqueville.
Les autres iront au village Akwaba (« bienvenue », en baoulé), construit en 2017 au sein de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) de Marcory pour loger les athlètes des huitièmes Jeux de la francophonie.
Des milliers de gendarmes, policiers et militaires sont mobilisés depuis des semaines pour assurer la sécurité des lieux
Pour éviter que les délégations ne sortent trop du périmètre de sécurité installé autour de l’hôtel Ivoire, les autorités locales ont demandé à sa direction de reconfigurer les espaces de l’ancien supermarché et de l’ancienne patinoire de l’établissement pour en faire une salle de restauration géante, capable de contenir entre 1 600 et 1 800 convives.
Une sécurité assurée
Des milliers de gendarmes, policiers et militaires sont mobilisés depuis des semaines pour assurer la sécurité des lieux. Même les Forces spéciales sortiront de leur base d’Adiaké pour être déployées à Abidjan, mais également à Yamoussoukro et même à Bouaké.
Les avions de nombreuses délégations stationneront dans les aéroports, en cours de rénovation, de ces deux villes, l’aérogare de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan ne pouvant pas abriter plus de 18 gros-porteurs.
Abidjan mise sur la qualité de son organisation et de son accueil « pour que les participants partent de Côte d’Ivoire aussi satisfaits que lors des Jeux de la francophonie », a promis Daniel Kablan Duncan.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles