A lire dans La Revue : Trump, un an déjà

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Donald Trump à la Maison Blanche à Washington, le 27 février 2017. © Evan Vucci/AP/SIPA

Donald Trump à la Maison Blanche à Washington, le 27 février 2017. © Evan Vucci/AP/SIPA

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Publié le 22 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Alors que Donald Trump fête le premier anniversaire de son accession à la Maison-Blanche, le bilan est loin d’être brillant. Impuissant à faire passer les réformes qu’il souhaitait mettre en œuvre, le président américain se borne à lancer des provocations par réseaux sociaux interposés, à désengager les États-Unis des alliances et traités internationaux et à limoger ses collaborateurs.

De l’équipe constituée lors de son entrée en fonction, il ne reste plus personne ou presque : Michael Flynn, le conseiller à la sécurité nationale, a payé ses liens ambigus avec la Russie, le porte-parole Sean Spicer a tiré sa révérence en juillet, et les deux poids lourds de l’équipe, Reince Priebus (chef de cabinet) et Steve Bannon (conseiller stratégique), n’ont pas passé l’été. Seuls survivants : Jared Kushner, le gendre préféré, et surtout Ivanka Trump, la fille que beaucoup considèrent comme la « vraie First Lady ».

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Le rôle d’Ivanka

Mais quel est le poids réel d’Ivanka ? Georges Ayache, spécialiste de la vie politique américaine, décrit dans La Revue une jeune femme qui, tout en assumant le fait qu’elle est la fille de son père, trace son propre chemin et défend des points de vue et des valeurs souvent éloignés de ceux de son célèbre géniteur, voire opposés. Est-elle en mesure d’infléchir ses décisions ? Pèse-t-elle réellement ? La principale intéressée, qui minimise son rôle, ne fait rien pour clarifier la situation.

Quant au président, il gouverne à coups de tweets rageurs et de déclarations impulsives. Est-il incohérent ? On le dit, mais la lecture d’un livre publié durant l’été par deux universitaires américains* vient tempérer cette impression.

Sa raideur actuelle face à la Corée du Nord s’explique en grande partie par la volonté de ne plus se laisser « humilier ».

Les auteurs ont relu les interviews accordées par Donald Trump depuis le début des années 1980 et constatent que, en matière de politique étrangère, ses grandes orientations ont très peu varié. Très marqué par l’affaire des otages de l’ambassade américaine à Téhéran (Iran), en 1979, il est obsédé par l’idée que l’Amérique ne bénéficie pas du respect qu’elle mérite, que le monde entier se moque d’elle et de sa supposée faiblesse.

Sa raideur actuelle face à la Corée du Nord s’explique en grande partie par la volonté de ne plus se laisser « humilier ». Qu’on ne s’y trompe donc pas : Donald Trump est un homme dangereux, il est sans doute dépourvu de la plupart des qualités nécessaires à un dirigeant politique de premier plan. Mais il sait ce qu’il veut.

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