« L’œil du cyclone », ou quand la belle apprivoise la bête

Enfant-soldat devenu chef rebelle, Blackshouam vient d’être capturé par un commando et enfermé dans une prison de haute sécurité.

Affiche de « L’œil du cyclone ». © DR

Affiche de « L’œil du cyclone ». © DR

Renaud de Rochebrune

Publié le 22 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Il est considéré comme un monstre et semble condamné à la peine de mort. Mais voilà qu’une jeune et belle avocate idéaliste, Emma Tou, qui croit que tout homme mérite d’être défendu, prend en charge cette cause désespérée. Le film, dénonçant au passage la corruption qui règne dans les milieux politiques, nous conte pour l’essentiel le face-à-face entre « la belle », issue d’un milieu privilégiée, et « la bête », vouée dès l’enfance à vivre dans une atmosphère de violence extrême.

Pour démontrer que la première est plus futée qu’on aurait pu le croire, ainsi que le prouve sa capacité à apprivoiser le second, plus humain qu’on ne le prétend.

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Grâce à une réalisation bien maîtrisée et à l’excellent jeu des acteurs principaux, ce premier long-métrage du directeur de production et régisseur burkinabè Sékou Traoré réussit à éviter les clichés auxquels le prédisposait un scénario quelque peu manichéen.

Il a d’ailleurs justement été récompensé par un Étalon de bronze et par deux prix d’interprétation lors du Fespaco de 2015.

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