Transport maritime : des armateurs maghrébins se jettent aussi à l’eau
La dernière décennie a été rude pour les armateurs maghrébins, qui, dans le passager mais surtout dans le conteneur, ont laissé l’essentiel du marché aux grands leaders européens.
Transport maritime : la bataille portuaire qui se joue au Maghreb
Alors que le Maroc entend concurrencer son voisin algérien dans la course au gigantisme portuaire, tour d’horizon de l’état du secteur dans le Maghreb.
Le Maroc a vendu la Comanav à CMA CGM pendant que la Comarit, qui avait repris son activité passagers, a été liquidée, tout comme l’autre armateur privé, International Maritime Transport Corporation.
En Algérie, le gouvernement, qui avait des ressources jusqu’en 2014, cherche à relancer les trois armateurs publics (Compagnie nationale de navigation-Cnan Nord et Cnan Med, pour le fret, et Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs, ENTMV, pour les passagers). Des navires récents ont été achetés d’occasion pour les colis lourds et le conteneur, et un ferry a été commandé en Chine.
Détroit convoité
La Tunisie a maintenu à flot la Compagnie tunisienne de navigation, qui a été renforcée par l’imposant ferry Tanit. Côté privé, la relance est encore modeste. Cevital, premier groupe privé en Algérie, dispose d’un armateur, Nolis, présent dans le roulier et le vrac.
La banque marocaine BMCE et l’armateur grec Attica ont lancé Africa Morocco Links, qui a permis au pavillon marocain de se renforcer sur le détroit de Gibraltar, où seul Inter Shipping, basé à Tanger, représentait ses couleurs. Mais le projet d’une seconde compagnie, Detroit World Logistics, avec le ferry Rif – actuellement en arrêt en Italie –, ne s’est pas encore concrétisé.
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