Maroc : quel avenir pour Abdelilah Benkirane ?

Maintenant qu’il a été évincé de la tête du PJD, siège désormais occupé par Saadeddine El Othmani qui vient d’être élu secrétaire général, que va faire Abdelilah Benkirane ? La question est sur toutes les lèvres.

Abdelilah Benkirane, ancien chef du gouvernement marocain. © Hassan Ouazzani/JA

Abdelilah Benkirane, ancien chef du gouvernement marocain. © Hassan Ouazzani/JA

fahhd iraqi

Publié le 11 décembre 2017 Lecture : 1 minute.

Des militantes du PJD, en octobre 2016 près de Rabat. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA
Issu du dossier

Maroc : retour sur le bras-de-fer entre Benkirane et El Othmani pour la direction du PJD

Fin d’un suspense qui aura duré plusieurs mois : Abdelilah Benkirane, le secrétaire général sortant du PJD n’a pas pu briguer un troisième mandat. Un nouveau camouflet pour le Premier ministre déchu, qui voit son étoile pâlir un peu plus. Saadeddine El Othmani, élu nouveau secrétaire général ce dimanche 10 décembre, aura fort à faire pour rassembler un parti éclaté.

Sommaire

Et, quand elle est adressée au principal intéressé, celui-ci vous sert une de ces réponses sibyllines dont il a le secret. « Ma mission au sein du parti a pris fin sur décision du conseil national. Quant à l’avenir, seul Dieu le connaît. » Avant d’enchaîner avec un verset coranique. Le congrès du 9 décembre pourrait néanmoins être déterminant pour l’avenir du secrétaire général sortant. Il peut choisir, comme son prédécesseur (et aussi successeur), de briguer la présidence du conseil national, un poste qui lui conférerait le statut de numéro deux du PJD.

Une ambition largement à sa portée à en juger par les déclarations de ses détracteurs d’hier, qui le caressent désormais dans le sens du poil. Ils répètent à qui veut les entendre que « Benkirane restera un zaïm et aura toujours une place prépondérante au sein du parti ».

la suite après cette publicité

Refus de la rétrogradation

Sauf qu’il n’est pas certain que le secrétaire général sortant soit intéressé par une telle rétrogradation. À preuve, moins d’un mois après son éjection du poste de chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane avait renoncé à son mandat de député, refusant de se retrouver réduit au simple rang de membre d’une Chambre des représentants où il avait l’habitude de faire son entrée en conquérant.

« Mais, au-delà de la future position de Benkirane, le personnage restera très influent, que ce soit au sein même du parti ou dans le champ politique en général, estime le politologue Mohamed Tozy. Comprenez : ce tribun politique exceptionnel peut se révéler encore plus imprévisible une fois délesté de toute responsabilité.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image