C’est un des décollages de carrière les plus fulgurants de ces dernières années. En quelques semaines, en juin 2017, la chanteuse et danseuse de charme américaine Cardi B a conquis l’Amérique, grâce à Bodak Yellow, première place du Billboard Hot 100, classement hebdomadaire des cent chansons les plus populaires aux États-Unis.
Et, très vite, des blogueuses américaines n’ont pas caché qu’elles voyaient dans cette playmate de 25 ans ultra-sexualisée une figure… féministe. Au centre de cette perception : le contrôle sur son corps et sa sexualité. Plus d’une jeune américaine a ainsi vanté cette pochette sur laquelle on voit Cardi B dominant un homme au visage encastré entre ses jambes.
D’autres la remercient de promouvoir de manière assez directe les beautés hispaniques, dans une Amérique toujours marquée par l’hispanophobie. Avant elle, la rappeuse ultrapopulaire Nicki Minaj, elle aussi originaire d’Amérique latine, avait été le sujet d’une polémique. Celle qui met en avant son postérieur rebondi et se met en scène en train de se caresser le bas-ventre serait-elle un symbole féministe ?
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Non, répondent certaines, qui pointent du doigt le fait qu’elle nourrirait une imagerie normée, montrant un corps sculpté et conforme à des canons. Oui, répliquent d’autres, qui remarquent que la chanteuse célèbre le plaisir féminin, le sport pour les femmes, quand elle ne joue pas la domination en inversant l’imagerie machiste du rap.
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