Sortir à Abidjan : le Zino Club Lounge, entre volutes et volupté

Un club à cigares situé dans le quartier huppé des Deux-Plateaux s’est imposé comme un incontournable des nuits de l’élite ivoirienne. Dans ce boudoir tamisé, affaires et détente font bon ménage.

Vue d’ensemble sur le quartier d’affaires du Plateau à Abidjan. © Philippe Guionie/Myop pour J.A.

Vue d’ensemble sur le quartier d’affaires du Plateau à Abidjan. © Philippe Guionie/Myop pour J.A.

Publié le 8 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Ouvert en 2011 à Abidjan, le Zino Club Lounge est devenu en quelques années the place to be pour tous les amateurs de cigares de la ville. Sur la célèbre rue des Jardins, les boutiques d’accessoires se disputent chaque mètre carré disponible, nombreux sont les cadres supérieurs, chefs d’entreprise ou fonctionnaires internationaux à avoir investi ce lieu de détente très select, particulièrement prisé à l’heure des afterworks entre amis. On y croise même parfois quelques ministres !

En cas de petite ou grande fringale, il est aussi désormais possible d’y dîner. Nous ne sommes pas dans un club privé, mais toute la clientèle semble se connaître et se tutoyer, sous l’attention bienveillante du propriétaire des lieux, Souleymane Koné. Cet ancien cadre financier, reconverti dans le business de la nuit, appelle chacun de ses clients par son prénom. S’il peut choisir entre différentes sortes de cigares, des Cohiba, des Behike, des Montecristo ou encore des Davidoff, l’amateur peut aussi s’offrir un grand cru dans une cave mitoyenne. Effluves.

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Une ambiance enivrante

Dans la grande salle, les suspensions projettent une lumière tamisée sur des lambris et les fauteuils Chesterfield exhalent un parfum de luxe parfois insolent. Le bar, sur lequel trône stoïquement une statue de Bouddha, laisse échapper des effluves de whisky, d’alcools d’âge et d’un champagne dont le prix à la bouteille (plus de 60 000 francs CFA, soit 90 euros) dépasse largement le salaire minimum national. Au comptoir, les discussions souvent légères sont ponctuées de gros éclats de voix. Mais ce ne sont que quelques murmures qui se détachent du fond musical lorsque les échanges deviennent plus sérieux. Cette ambiance enivrante laisse facilement oublier que le Zino Club Lounge n’a pas toujours été à la fête.

Avant de déménager dans la commune de Cocody, le club avait pignon sur rue dans le quartier du Plateau. Il avait alors subi les pillages consécutifs à la crise de 2011. Mais ces mauvais souvenirs sont désormais bien lointains. Depuis quelques mois, le Zino Club Lounge, jusqu’ici réservé aux noctambules, est également ouvert en journée. La fête peut continuer.

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