Côte d’Ivoire : la juge et les dix comzones

La juge d’instruction française Sabine Kheris voudrait interroger les dix anciens comzones accusés d’avoir enlevé, séquestré et traité de manière dégradante Michel Gbagbo.

Michel Gbagbo, fils de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. © Issam Zejly / JA

Michel Gbagbo, fils de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. © Issam Zejly / JA

Publié le 19 décembre 2017 Lecture : 1 minute.

À la demande de la partie civile, la juge d’instruction française Sabine Kheris veut entendre dix anciens comzones qui étaient présents lors de l’arrestation de Michel Gbagbo, en avril 2011 à Abidjan, parmi lesquels Issiaka Ouattara, dit Wattao, Morou Ouattara ou Hervé Touré, alias Vetcho.

Chargée d’instruire la plainte pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants », déposée en juin 2012 par le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, elle avait fait témoigner Guillaume Soro en 2016 dans le cadre d’une commission rogatoire après avoir en vain tenté de le convoquer à Paris. Vexée par le traitement que lui ont réservé les autorités ivoiriennes depuis le début de la procédure, Sabine Kheris ne souhaite plus se rendre à Abidjan.

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Elle pourrait donc transmettre prochainement une nouvelle demande de commission rogatoire afin que la justice ivoirienne se charge d’entendre ces ex-comzones. Dans cette éventualité, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, les avocats français de l’État ivoirien, pourraient saisir la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris pour contester sa décision.

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