Côte d’Ivoire : la juge et les dix comzones
La juge d’instruction française Sabine Kheris voudrait interroger les dix anciens comzones accusés d’avoir enlevé, séquestré et traité de manière dégradante Michel Gbagbo.
À la demande de la partie civile, la juge d’instruction française Sabine Kheris veut entendre dix anciens comzones qui étaient présents lors de l’arrestation de Michel Gbagbo, en avril 2011 à Abidjan, parmi lesquels Issiaka Ouattara, dit Wattao, Morou Ouattara ou Hervé Touré, alias Vetcho.
Chargée d’instruire la plainte pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants », déposée en juin 2012 par le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, elle avait fait témoigner Guillaume Soro en 2016 dans le cadre d’une commission rogatoire après avoir en vain tenté de le convoquer à Paris. Vexée par le traitement que lui ont réservé les autorités ivoiriennes depuis le début de la procédure, Sabine Kheris ne souhaite plus se rendre à Abidjan.
Elle pourrait donc transmettre prochainement une nouvelle demande de commission rogatoire afin que la justice ivoirienne se charge d’entendre ces ex-comzones. Dans cette éventualité, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, les avocats français de l’État ivoirien, pourraient saisir la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris pour contester sa décision.
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