Mali : l’ONU brandit des sanctions, les experts des Nations unies attendus en mars

Désigné par l’organisation afin de préparer l’application des sanctions onusiennes, le groupe partira au Mali le mois prochain.

Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, à droite, et le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, posent avec une poignée de main avant leur réunion aux Nations Unies, le lundi 18 septembre 2017 © Bebeto Matthews/AP/SIPA

Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, à droite, et le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, posent avec une poignée de main avant leur réunion aux Nations Unies, le lundi 18 septembre 2017 © Bebeto Matthews/AP/SIPA

Publié le 26 janvier 2018 Lecture : 2 minutes.

Le premier groupe d’experts des Nations unies pour le Mali, nommé mi-décembre, se rendra dans ce pays début mars. Le Français Aurélien Llorca, le Néerlandais Ruben de Koning, le Canadien Marc-André Boisvert et la Tanzanienne Holo Makwaia sont chargés d’établir une liste de personnalités susceptibles de tomber sous le coup du régime des sanctions onusien voté en septembre 2017.

L’ONU hausse le ton

Une première mission qui arrivera à Bamako alors que, ce mercredi 25 janvier, le Conseil de sécurité des Nations unies a haussé le ton. Les membres du Conseil de sécurité – qui ont fait part de leur « impatience face aux retards qui continuaient d’entraver la mise en œuvre intégrale des principales dispositions de l’Accord » – brandissent la menace de sanctions contre les responsables de « tout acte faisant obstacle à la mise en œuvre de l’Accord, y compris en provoquant des retards persistants, ou menaçant cette mise en œuvre ».

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Un message directement adressé à l’ensemble des signataires de l’accord de 2015 entre le gouvernement et les groupes armés. Évoquant le Comité des sanctions et le Groupe d’experts, tous les deux mis sur pieds en 2017, le Conseil de sécurité « demande à tous les acteurs de coopérer pleinement avec eux ».

La veille, mardi, Antonio Guteres avait annoncé la nomination des membres de la Commission d’enquête internationale prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali : Lena Sundh (Suède) est désigné présidente de cette commission, composée également de Vinod Boolell (Maurice) et de Simon Munzu (Cameroun). Son rôle est d’appuyer autorités maliennes « dans la lutte contre l’impunité ». Les commissaires « enquêteront sur les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises au Mali depuis janvier 2012 ».

Un contexte sécuritaire qui se dégrade

Le Groupe d’experts de l’ONU arrivera dans un contexte de détérioration de la situation sécuritaire dans le centre du pays. Vingt-six civils, dont six femmes et quatre enfants, ont péri jeudi dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule.

Par ailleurs, les Forces armées maliennes ont perdu dix hommes dans l’attaque d’un poste de sécurité près de Mopti, à l’issue duquel les FAMA ont « neutralisé sept terroristes » selon un communiqué.

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https://twitter.com/FAMa_Mali/status/956546631050186752

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