Putsch déjoué en Guinée équatoriale : opération déminage en cours à Yaoundé

Les initiatives diplomatiques se multiplient, après la tentative de putsch que les autorités équato-guinéenne affirment avoir déjouée, fin décembre. Yaoundé joue le rôle d’intermédiaire entre Malabo et Bangui.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à Abuja, au Nigeria, le 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à Abuja, au Nigeria, le 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 24 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

Le président Obiang Nguema. © Justin Lane/AP/SIPA
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Putsch déjoué en Guinée équatoriale : qui voulait la chute d’Obiang ?

Fin décembre, Malabo a affirmé avoir déjoué un coup d’État. Des « mercenaires » ont été arrêtés, des personnalités politiques interpellées et accusées d’avoir fomenté cette tentative de putsch. Enquête sur les dessous de cette « opération Obiang » qui a fait long feu.

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Les visites ministérielles se succèdent, au Cameroun, pour apaiser les tensions nées à la suite de la tentative présumée de putsch en Guinée équatoriale. Les autorités de Malabo ne décolèrent pas contre la Centrafrique, dont plusieurs ressortissants figurent parmi les mercenaires arrêtés.

Agapito Mba Mokuy, le ministre des Affaires étrangères, en a fait part, le 15 janvier à Yaoundé, à son homologue camerounais, Lejeune Mbella Mbella, qui s’emploie à calmer les esprits.

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Le 18 janvier, il a reçu trois ministres centrafricains – Marie-Noëlle Koyara (Défense), Flavien Mbata (Justice) et Henri Wanzet Linguissara (Sécurité) – que leur président, Faustin Archange Touadéra, avait dépêchés auprès de lui.

Le frère d’un proche de Touadéra arrêté

Au premier rang des dossiers épineux sur lesquels les diplomates tentent de trouver un terrain d’entente : la figure du mercenaire Hamed Yalo, surnommé Dada, qui aurait participé au recrutement de mercenaires à Bangui. Ce ressortissant centrafricain, arrêté le 27 décembre au Cameroun, n’est autre que le frère de Sani Yalo, un proche de Faustin-Archange Touadéra, dont il a financé la campagne.

Début janvier, ce proche du président centrafricain affirmait à Jeune Afrique avoir lui-même participé à la dénonciation de son frère. « Nous avons été informés que des Centrafricains étaient impliqués dans une tentative de déstabilisation. Nous avons donc prévenu les autorités des pays concernés, le Cameroun et la Guinée équatoriale. Si mon frère est un terroriste, il faut le traiter comme tel. Je n’ai pas d’états d’âme », déclarait alors Sani Yalo.

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