Grand format Bénin : Sèmè City, future capitale du savoir

Jadis surnommé Quartier latin de l’Afrique de l’Ouest, le Bénin compte devenir, d’ici à 2030, son principal carrefour en matière de recherche et d’entrepreneuriat.

Une étudiante béninoise © ap Sèmè City

Une étudiante béninoise © ap Sèmè City

Fiacre Vidjingninou

Publié le 2 février 2018 Lecture : 2 minutes.

Dans le quartier commercial de Ganhi à Cotonou, au Bénin, en février 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique
Issu du dossier

Grand Format – Vers un autre Bénin ?

Vie politique, économie, société,… Ce qui a changé depuis l’élection de Patrice Talon, en 2016. Ce qui va changer en 2018. Et ce qu’en pensent les Béninois.

Sommaire

Non loin de la frontière avec le Nigeria, à Sèmè-Kpodji, l’État engage un chantier inédit : celui d’une Cité internationale de l’innovation et du savoir (Ciis), qu’il veut être un modèle de centre d’excellence régional pour la formation, la recherche scientifique et l’entrepreneuriat. L’objectif de ce projet phare du Programme d’actions du gouvernement « Bénin révélé » est de favoriser l’éclosion de champions nationaux et ouest-africains dans des domaines innovants, qui répondent aux défis du pays et du continent.

Trois pôles

Baptisée Sèmè City, cette cité-campus de plus de 100 hectares sera articulée autour de trois pôles d’activités – enseignement supérieur, recherche et incubation –, intégrant cinq grappes disciplinaires : sciences, technologie, ingénierie et mathématiques ; arts, design, sciences humaines et sociales ; agriculture, nutrition et ressources naturelles ; santé et sciences de la vie ; management, administration et entrepreneuriat.

la suite après cette publicité

Multilingue, l’offre de formation comprendra des cursus diplômants de haut niveau (licence-master-doctorat) ainsi que des programmes de formation professionnelle et technique (y compris continue).

Ils seront ouverts aux 4 millions d’étudiants potentiels des 15 pays d’Afrique de l’Ouest et aux entrepreneurs ou porteurs de projets innovants, qui trouveront au sein des incubateurs (évidemment interconnectés avec les établissements de formation et laboratoires de recherche du campus) les conseils et ressources nécessaires à leur développement.

Zéro déchet

L’aménagement se fera en plusieurs phases, à partir de cette année, de façon qu’au moins 130 000 étudiants sortent diplômés des écoles et universités de Sèmè City d’ici à 2030, date à laquelle la Ciis est censée être opérationnelle. Elle devrait générer 48 000 emplois directs et indirects (190 000 à terme), dont un tiers créés par les diplômés et porteurs de projets incubés. Le projet comprend également des programmes immobiliers résidentiels, commerciaux et de loisirs, l’aménagement d’espaces verts, sans oublier des réseaux et services d’assainissement, de transports en mode doux sans émission de CO2 et d’énergies renouvelables. Il respectera une politique « zéro déchet ».

Les résultats de l’appel international à projets pour le développement de la Ciis, lancé en juillet 2017 par la présidence béninoise et l’Agence de développement de Sèmè City, seront connus le 31 janvier. Un partenaire stratégique y est d’ores et déjà associé : le singapourien Surbana Jurong, leader mondial en matière de planification de smart cities.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image