Côte d’Ivoire : comment l’état-major tente de gérer la crise interne des forces armées

En janvier dernier, de nouveaux soulèvements entre militaires et membres du CCDO, une unité d’intervention mixte, ont eu lieu à Bouaké, accroissant les tensions déjà existantes dans les forces armées ivoiriennes.

Hamed Bakayoko, en Côte d’Ivoire à Abidjan, le 9 mai 2014. © Bruno Levy pour J.A.

Hamed Bakayoko, en Côte d’Ivoire à Abidjan, le 9 mai 2014. © Bruno Levy pour J.A.

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Publié le 13 février 2018 Lecture : 1 minute.

Alassane Ouattara (à g.) et le général Sékou Touré (à dr.), chef d’état-major des armées, lors de la célébration du 57e anniversairede l’indépendance du pays, le 7 août 2017. © ISSOUF SANOGO/AFP
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Côte d’Ivoire : Sékou Touré, le chef d’état-major qui veut réformer l’armée

Les soulèvements des forces armées ivoiriennes de début janvier ont déstabilisé les autorités en place. Le nouveau chef d’état-major Sékou Touré, décrit comme un homme humble et discret par certains, doit faire preuve de fermeté et remettre de l’ordre dans ses troupes, qui traversent une crise en interne.

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Les 5 et 9 janvier, Bouaké a encore donné des sueurs froides à l’état-major ivoirien. Pas de revendication pécuniaire cette fois-ci : les turbulents militaires du troisième bataillon d’infanterie ont obtenu la tête d’Amoudé Traoré, muté à Abidjan.a

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L’homme était bien connu dans la deuxième ville du pays. Pendant la rébellion, il y était stationné, sous les ordres du commandant de zone Chérif Ousmane. Démobilisé en 2011, il y est rappelé après les mutineries de 2014.

« Espionner » les militaires

Hamed Bakayoko lui confie alors une mission de renseignement au sein du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) de Bouaké. Toujours en civil, il est selon plusieurs sources chargé d’espionner les militaires, notamment après les soulèvements de janvier et mai 2017.

Amoudé Traoré travaille alors directement sous la direction de Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur devenu ministre de la Défense, au côté duquel il s’affiche sur les réseaux sociaux.

Ce dernier est en effet considéré comme le vrai patron du CCDO, depuis la création de cette unité en 2013. Composée de gendarmes, de policiers et de militaires, elle dépend néanmoins théoriquement du Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’État, échappant ainsi totalement au contrôle de l’état-major.

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