Libye : rencontre discrète entre Le Drian et al-Sarraj à Tunis, en marge de la visite de Macron

Emmanuel Macron avait fait du dossier libyen sa priorité lors de sa visite à Tunis. Preuve supplémentaire de la volonté du président français de se poser en médiateur dans le dossier libyen : en marge de sa visite à Tunis, la semaine dernière, son ministre des Affaires étrangères a rencontré le président du conseil présidentielle libyen.

Le maréchal Khalifa Haftar (à d.) avec le président français Emmanuel Macron, près de Paris le 25 juillet 2017. © Philippe Wojazer/AP/SIPA

Le maréchal Khalifa Haftar (à d.) avec le président français Emmanuel Macron, près de Paris le 25 juillet 2017. © Philippe Wojazer/AP/SIPA

Publié le 5 février 2018 Lecture : 1 minute.

Très engagé sur la Libye depuis le début de sa présidence et artisan en juillet 2017 de la première rencontre entre les deux grands protagonistes de la crise – le maréchal Khalifa Haftar qui tient l’Est du pays depuis Benghazi et le président du conseil présidentiel libyen Fayez al-Sarraj, qui gouverne à l’ouest -, Emmanuel Macron en a fait un dossier prioritaire de sa visite à Tunis.

Les accords de 2015 expirés

Le 31 janvier, son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, y a ainsi discrètement rencontré Fayez al-Sarraj. Depuis que les accords de réconciliation de 2015 sont devenus caducs en décembre 2017, Le Drian s’active pour que soit suivie la feuille de route élaborée par l’envoyé spécial des Nations unies Ghassan Salamé, dont des éléments sont contestés par le maréchal Khalifa Haftar. Ce n’est pas la première fois que le ministre français des Affaires étrangères rencontre al-Sarraj depuis la poignée de main de juillet 2017. Il l’avait notamment rencontré en septembre dernier.

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Si Khalifa Hatar se félicitait de voir en Emmanuel Macron un allié plus engagé à ses côtés que son prédécesseur François Hollande, sa remise en place par Le Drian, en visite officielle à Tripoli, puis Benghazi, en décembre dernier, ainsi que la rencontre discrète avec Sarraj à Tunis pourrait confirmer un raidissement de la diplomatie française vis-à-vis du maréchal, chef de « l’Armée nationale libyenne ».

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